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L'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental samedi au Maroc

L'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, sera samedi au Maroc pour y rencontrer ses responsables, a annoncé vendredi le porte-parole de l'ONU, en ajoutant sans autre détail qu'il comptait rencontrer "tous les acteurs concernés dans la région dans les jours à venir".

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1er juillet 2022 à 20h36 par AFP

Au cours de ce voyage, "il a également l'intention de visiter le Sahara Occidental", a indiqué Stéphane Dujarric, en soulignant que l'émissaire avait "l'intention de rester guidé par les précédents clairs établis par ses prédécesseurs". Interrogé pour savoir si dans ce cadre il comptait relancer des tables rondes du type de celle qu'avait organisée en 2019 l'ex-émissaire allemand Horst Köhler avant de démissionner, le porte-parole est resté évasif. "Ce qu'il cherche, c'est comment nous pouvons faire avancer le dialogue dans le contexte des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité", a-t-il dit. Si Rabat est en faveur d'une reprise de ces tables rondes, l'Algérie est contre, souhaitant des négociations bilatérales entre le Polisario et le Maroc. A la question de savoir pourquoi l'Algérie ou la Mauritanie n'étaient pas mentionnées dans l'annonce de ce nouveau voyage de l'émissaire, Stéphane Dujarric a répondu qu'il partagerait d'autres informations s'il en a au fur et à mesure de l'avancée du voyage. Nommé en novembre, Staffan de Mistura avait effectué en janvier sa première tournée dans la région, qui l'avait conduit à Rabat, en Mauritanie, à Alger et à Tindouf en Algérie pour y rencontrer le Polisario. La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger. Ce vaste territoire désertique au riche sous-sol et bordé d'eaux très poissonneuses est situé aux confins du Maroc, de l'Algérie et de la Mauritanie. Rabat, qui contrôle près de 80% de ce territoire, propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU, prévu lors de la signature en 1991 d'un cessez-le feu mais jamais concrétisé.