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Le chef de l'ONU demande aux Libyens de "travailler ensemble" à des élections

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, demande aux parties libyennes de "travailler ensemble" pour tenir "dans les meilleurs délais" des élections "inclusives et crédibles", dans un rapport remis lundi au Conseil de sécurité.

AFRICA RADIO

17 janvier 2022 à 21h06 par AFP

Le document insiste également sur la nécessité d'un "retrait total" de Libye des mercenaires et forces étrangères. "Les 2,8 millions de Libyens qui se sont inscrits pour voter doivent être félicités et leur volonté doit être respectée", a écrit Antonio Guterres dans ce rapport non encore public et obtenu par l'AFP. "Il est essentiel que toutes les parties prenantes libyennes s'engagent sans équivoque et continuent de se concentrer sur la tenue d'élections présidentielle et parlementaires libres, équitables, inclusives et crédibles dans les meilleurs délais", poursuit-il. Censées être l'aboutissement d'un processus de paix parrainé par l'ONU, la présidentielle du 24 décembre et les législatives prévues dans la foulée, ont été reportées sine die sur fond de désaccords entre le pouvoir à l'est incarné par le Parlement et l'homme fort Khalifa Haftar, et un autre à l'ouest autour du gouvernement d'unité nationale d'Abdelhamid Dbeibah basé à Tripoli. "Les autorités et institutions libyennes compétentes doivent maintenant travailler ensemble pour résoudre les problèmes fondamentaux qui ont entraîné le report" des scrutins "et créer les conditions politiques et sécuritaires nécessaires à la tenue des élections présidentielle et parlementaires sans plus tarder", insiste Antonio Guterres. "Je les appelle à travailler ensemble, dans le respect des lois applicables et des règles et procédures de leurs institutions respectives" pour des élections "dans un environnement sûr et pacifique, avec la participation pleine, égale et significative des femmes et des jeunes", précise-t-il. Le chef de l'ONU demande aussi dans son rapport que "l'application de l'accord de cessez-le-feu continue, avec un retrait total des mercenaires, des combattants étrangers et des forces étrangères" déployées en Libye. Les Nations unies estiment leur nombre total à plus de 20.000. Dans son document, Antonio Guterres note que "la concurrence entre les groupes armés pour le contrôle du territoire a continué d'affecter la sécurité à Tripoli et dans les villes du nord-ouest" ces derniers mois. "La présence de mercenaires continue de jouer un rôle déstabilisateur dans le sud", relève-t-il aussi. La Libye tente de s'extraire d'une décennie de violences depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, un chaos marqué ces dernières années par des luttes de pouvoir exacerbées.