Le président somalien promet une "guerre totale" contre les islamistes shebab
Le président somalien Hassan Sheikh Mohamoud a promis mardi "une guerre totale" pour éliminer les islamistes radicaux shebab, dans sa première déclaration à la nation depuis la sanglante attaque d'un hôtel à Mogadiscio ayant fait au moins 21 morts et 117 blessés.
23 août 2022 à 21h21 par AFP
"Je sais que le peuple somalien est fatigué des condoléances et du deuil sans fin, je sais que vous perdez des gens respectables dans chaque attaque menée par les terroristes", a déclaré le président Mohamoud. "Je vous invite donc à vous préparer à une guerre totale contre ces gens sans pitié qui sont hostiles à notre paix", a-t-il déclaré dans un communiqué publié par la présidence. L'attaque du week-end dernier était la plus meurtrière dans la capitale depuis l'élection mi-mai du président Hassan Sheikh Mohamoud et la prise de fonctions du gouvernement début août. Le chef de l'Etat a convoqué mardi une réunion du comité de la sécurité nationale, en présence du Premier ministre, du ministre de l'Intérieur et du ministre des Affaires étrangères, ainsi que des chefs des services de sécurité du pays. "Nous sommes déterminés à affaiblir les terroristes qui détruisent notre peuple jusqu'à ce que toutes les zones qu'ils contrôlent soient libérées, c'est une priorité pour notre gouvernement. La préparation et la mise en oeuvre de ce plan sont en cours", a-t-il souligné, sans donner plus de détails. Les islamistes radicaux shebab, groupe lié à Al-Qaïda qui combat le gouvernement somalien depuis 15 ans, avaient lancé vendredi soir une attaque d'envergure sur l'hôtel Hayat, à Mogadiscio. Ils avaient investi l'hôtel, lieu de rencontre prisé des responsables gouvernementaux bondé en ce jour de repos musulman, faisant exploser des bombes et tirant à l'arme à feu. L'attaque s'était achevée dans la nuit de samedi à dimanche après une intervention de forces de sécurité. Les shebab ont été chassés des principales villes de ce pays de la corne de l'Afrique, dont Mogadiscio en 2011, mais restent implantés dans de vastes zones rurales et demeurent une menace de premier ordre pour les autorités.