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Technologies, investissements, tourisme: les pays africains largement représentés à l'Exposition universelle de Dubaï se préparent à projeter au monde l'image d'un continent ambitieux et moderne, loin des stéréotypes sur la misère et les guerres.

Pr&eacute;vue l'ann&eacute;e derni&egrave;re, l'Expo 2020 se tiendra dans le riche &eacute;mirat du Golfe &agrave; partir d'octobre 2021, apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; repouss&eacute;e en raison de la pand&eacute;mie de Covid-19 et, pour la premi&egrave;re fois, presque tous les pays africains seront pr&eacute;sents.&nbsp;
Entre les pavillons presque achev&eacute;s et d'autres toujours en chantier, les d&eacute;l&eacute;gations africaines affichent leurs ambitions en marge d'une r&eacute;union des participants qui s'est tenue cette semaine &agrave; Duba&iuml;, temple de l'&eacute;conomie mondialis&eacute;e et du tourisme de masse.
Pour l'Union africaine (UA), repr&eacute;sent&eacute;e pour la premi&egrave;re fois en tant qu'institution, cet &eacute;v&eacute;nement est "une opportunit&eacute;" pour changer "la perception" que le monde a de l'Afrique et prouver qu'elle est "pr&ecirc;te &agrave; faire des affaires".
"Le temps est venu de nous connecter au monde et pour le monde de nous comprendre, de voir comment il peut collaborer avec nous", affirme &agrave; l'AFP Levi Uche Madueke, chef des partenariats strat&eacute;giques et commissaire g&eacute;n&eacute;ral de l'UA pour l'Exposition universelle.
Si l'Afrique doit encore d&eacute;velopper ses infrastructures et supprimer certaines barri&egrave;res au commerce international, elle a "beaucoup &agrave; offrir", assure-t-il, &eacute;voquant ressources naturelles ou investissements prometteurs sur un continent o&ugrave; la moiti&eacute; des plus d'un milliard d'habitants aura moins de 25 ans en 2050.

- "Grands efforts" -

En qu&ecirc;te effr&eacute;n&eacute;e d'influence sur la sc&egrave;ne internationale, les Emirats arabes unis, dont Duba&iuml; est l'une des sept principaut&eacute;s, ont eux-m&ecirc;mes accru ces derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;leur pr&eacute;sence politique et &eacute;conomique sur le continent africain, notamment dans la Corne de l'Afrique.
Pour la R&eacute;publique d&eacute;mocratique du Congo, pays &agrave; la r&eacute;putation entach&eacute;e par les conflits, la corruption et les violations des droits humains, l'objectif est d'attirer les investissements &eacute;trangers.
"Souvent quand on parle de l'Afrique, du Congo, les gens disent +Il y a la guerre &agrave; l'est, il y a les rebelles.+ Non!Nous avons tout ce qu'il faut", assure &agrave; l'AFP Eug&egrave;ne Manga Manga, commissaire g&eacute;n&eacute;ral de la RDC pour l'Exposition.
Le pays, surtout connu pour son sous-sol gorg&eacute; de ressources min&eacute;rales, s'appr&ecirc;te &agrave; diffuser des vid&eacute;os de promotion sur les cultures et les paysages cens&eacute;s attirer les touristes.&nbsp;
Le pavillon congolais compte aussi mettre l'accent sur l'agriculture: "Le Congo, c'est 80 millions d'hectares de terres arables.Nous n'en exploitons que 10%", pr&eacute;cise le responsable.
Pour attirer les investisseurs, "la loi fonci&egrave;re a &eacute;t&eacute; lib&eacute;ralis&eacute;e et nous faisons de grands efforts pour am&eacute;liorer le climat des affaires", avance-t-il.

- "Vendre la destination" -

Mais &agrave; quelques exceptions pr&egrave;s, comme le Rwanda, le Maroc ou le Kenya, les pays africains restent souvent mal plac&eacute;s dans le classement mondial sur la facilit&eacute; &agrave; faire des affaires.
Les pays en bas du classement mondial de l'indice de d&eacute;veloppement humain restent aussi pour la plupart africains.Le continent a toutefois connu 25 ans de croissance avant conna&icirc;tre une r&eacute;cession en 2020 &agrave; cause de la crise &eacute;conomique engendr&eacute;e par le Covid-19, selon la Banque mondiale.
A Duba&iuml;, la d&eacute;l&eacute;gation b&eacute;ninoise assure que le pays fait tout pour promouvoir le tourisme et am&eacute;liorer le climat des affaires avec de r&eacute;centes r&eacute;formes &eacute;conomiques et la r&eacute;habilitation de sites culturels.
"L'objectif c'est de vendre la destination B&eacute;nin", lance &agrave; l'AFP In&egrave;s Monwanou, commissaire g&eacute;n&eacute;rale du pays pour l'Exposition."Nous esp&eacute;rons qu'un grand nombre de touristes, d'hommes d'affaires, de grandes industries se d&eacute;localiseront au B&eacute;nin", confie-t-elle.
M&ecirc;me pour les poids lourds du continent, l'Exposition garde un enjeu.Destination touristique incontestable, l'Egypte s'appr&ecirc;te &agrave; d&eacute;ployer pyramides et signes hi&eacute;roglyphiques pour attirer les visiteurs.Mais le but est surtout d'exhiber les potentialit&eacute;s d'investissements et de coop&eacute;ration, notamment dans le secteur des nouvelles technologies.
"Le monde a commenc&eacute; &agrave; regarder l'Afrique et &agrave; la red&eacute;couvrir", affirme &agrave; l'AFP Ahmed Maghawry Diab, du minist&egrave;re &eacute;gyptien du Commerce et de l'Industrie, qui repr&eacute;sente le pays &agrave; Duba&iuml;.Selon lui, "le continent a beaucoup de difficult&eacute;s mais il a aussi commenc&eacute; &agrave; se d&eacute;velopper".

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