l'humoriste congolais Ronsia Kukiel en spectacle baptisé " 243 Schengen Toseka "

Amadou et Mariam présentent "Mogolu"

Mer Rouge: l'Ethiopie "ne fera pas valoir ses intérêts par la guerre", assure Abiy Ahmed

L'Iran annonce la reprise des relations avec Djibouti

Djibouti condamne le "vandalisme" contre sa chancellerie au Soudan

Paris et Djibouti lancent la revue de leur accord de défense

Côte d’ivoire : L’international Sénégalais Abdou Diallo annoncé à la 2e édition du Salon Africain du Football 

Djibouti : le gouvernement annonce des opérations contre l'immigration clandestine

"Euros, dollars, birrs ?" : les "changeuses" font tourner l'économie de la rue à Djibouti

Elles trônent au coin des rues, leur sac à main rempli d'euros, de birrs éthiopiens, de roupies indiennes: à Djibouti, les changeuses de monnaie sont partout, remplissant un rôle clé dans une économie majoritairement informelle.

Install&eacute;es sur une chaise en plastique, les jambes cal&eacute;es sur un petit marchepied de bois, des dizaines de "sarifley" (changeuses d'argent, en somali) attendent, seules ou par petits groupes, le passage des clients, qui les pr&eacute;f&egrave;rent aux classiques bureaux de change.
"J'en ai de toutes sortes.Il y a l'euro, la livre sterling, la livre turque, le dollar, la roupie indienne, et tout autre type", &eacute;num&egrave;re en somali Medina, qui comme beaucoup de ces femmes pr&eacute;f&egrave;re ne donner que son pr&eacute;nom.
"&Ccedil;a ne doit pas faire moins d'un million de francs" djiboutiens (pr&egrave;s de 4.700 euros), estime en rehaussant ses larges lunettes fum&eacute;es cette ancienne "artiste" ayant gard&eacute; des airs de diva.
Sur la place Rimbaud,&nbsp;surplomb&eacute;e d'une &eacute;l&eacute;gante mosqu&eacute;e, Medina et trois de ses amies officient en pleine chaleur, au milieu des voitures, des klaxons, des &eacute;choppes et des passants qui fourmillent dans ce poumon de Djibouti-ville.
Un jeune Y&eacute;m&eacute;nite, en longue robe et turban blancs, s'approche pour changer des riyals saoudiens.Medina parlemente, pianote sur son t&eacute;l&eacute;phone puis extirpe d'un des nombreux compartiments de son sac en bandouli&egrave;re un paquet de billets froiss&eacute;s, qu'elle lui tend.&nbsp;
"On prend de l'argent saoudien avec nous, parce que&nbsp;notre monnaie, avec la guerre (au Y&eacute;men), elle change tout le temps", explique-t-il en anglais avant de s'&eacute;vanouir dans la nature &agrave; l'approche d'une voiture de police.&nbsp;

- Proximit&eacute; -

Ancr&eacute; aux confins de l'Arabie et de l'Afrique, Djibouti est un carrefour mill&eacute;naire o&ugrave; se croisent r&eacute;fugi&eacute;s de la guerre au Y&eacute;men, militaires &eacute;trangers ou encore chauffeurs de camions venus de l'Ethiopie voisine, qui a fait de ce petit pays son principal port.&nbsp;
"On traite avec les hommes d'affaires djiboutiens qui vont &agrave; l'&eacute;tranger pour leurs activit&eacute;s, on collabore avec les &eacute;trangers et les touristes", liste Noura Hassan, assise plus loin.&nbsp;
Lorsque son mari est d&eacute;c&eacute;d&eacute;, il y a 10 ans, cette m&egrave;re de trois enfants portant un voile bleu et une abaya noire a commenc&eacute; avec les &eacute;conomies du m&eacute;nage, en francs djiboutiens.Depuis, les devises se sont diversifi&eacute;es et Noura Hassan r&eacute;cup&egrave;re chaque jour &agrave; la banque un imprim&eacute; lui donnant le taux de change des grandes monnaies.&nbsp;
"C'est un bon travail et j'en suis fi&egrave;re", assure-t-elle.
A PK12, un quartier populaire o&ugrave; vivent de nombreux Ethiopiens, Ahmed saute de son tuk-tuk pour changer quelques birrs.&nbsp;&nbsp;
"La diff&eacute;rence est de 10 ou 20 francs, ce n'est pas beaucoup", dit-il &agrave; propos du tarif propos&eacute; par les bureaux de change.Ces derniers sont loin, ajoute-t-il, quand "ces femmes-l&agrave; sont &agrave; proximit&eacute;".&nbsp;
"Sans elles, je dirais que le commerce &agrave; PK12 ne pourrait pas se faire", rench&eacute;rit Faiza, 25 ans, une vendeuse de khat - une plante euphorisante consomm&eacute;e quotidiennement &agrave; Djibouti.&nbsp;
"Elles font en sorte de nourrir leur famille (...) On s'entraide comme &ccedil;a".

- "Les yeux ferm&eacute;s" -

Comme le note l'&eacute;conomiste Abdulkader Hussein Mohamed, "l'&eacute;conomie informelle a un poids consid&eacute;rable en terme de cr&eacute;ation d'emplois", totalisant les deux tiers de l'activit&eacute;.&nbsp;
Et "73% des actifs occup&eacute;s dans le secteur informel sont des femmes", ajoute ce chercheur du Centre d'Etudes et de Recherche de Djibouti.&nbsp;
En plus d'offrir un emploi accessible dans un pays o&ugrave; les femmes sont moins alphab&eacute;tis&eacute;es que les hommes,&nbsp;le change est un travail sans danger, assurent-elles: &agrave; Djibouti, qui compte moins d'un million d'habitants, m&ecirc;me la capitale est un village, et la police n'est jamais loin.&nbsp;
Les vols, "on n'en a jamais vu"."Celui qui vole de l'argent, il ne vient pas &agrave; nous, il a peur", balaye en fran&ccedil;ais Zahra, install&eacute;e dans le centre-ville.Elle ne craint pas plus les faux billets.
"Une copie ? s'&eacute;crie-t-elle.Si moi je dors et que tu me donnes un faux billet, je le sais (...) Copie, je sais.Original, je sais.C'est mon travail, n'est ce pas?"

"Euros, dollars, birrs ?" : les "changeuses" font tourner l'économie de la rue à Djibouti

Elles trônent au coin des rues, leur sac à main rempli d'euros, de birrs éthiopiens, de roupies indiennes: à Djibouti, les changeuses de monnaie sont partout, remplissant un rôle clé dans une économie majoritairement informelle.

Podcast

l'humoriste congolais Ronsia Kukiel en spectacle baptisé " 243...

Amadou et Mariam présentent "Mogolu"

A lire aussi

Mer Rouge: l'Ethiopie "ne fera pas valoir ses intérêts par la...

L'Iran annonce la reprise des relations avec Djibouti

Djibouti condamne le "vandalisme" contre sa chancellerie au Soudan

Paris et Djibouti lancent la revue de leur accord de défense

Côte d’ivoire : L’international Sénégalais Abdou Diallo annoncé à...

Djibouti : le gouvernement annonce des opérations contre...