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"Je suis de retour pour prendre ma place aux c&ocirc;t&eacute;s du pr&eacute;sident (Alassane Ouattara), pour continuer l'oeuvre de d&eacute;veloppement et de construction de notre pays la C&ocirc;te d'Ivoire", a affirm&eacute; le Premier ministre lors d'un discours &agrave; son arriv&eacute;e &agrave; l'a&eacute;roport.
Officiellement, le Premier ministre, 61 ans, &eacute;tait parti le 2 mai pour un "contr&ocirc;le" en France malgr&eacute; la fermeture des fronti&egrave;res en raison de la pand&eacute;mie de coronavirus.&nbsp;
- "Je t'aime" -
Greff&eacute; du c&oelig;ur depuis 2012, AGC a finalement d&ucirc; se faire poser un stent mais assure &ecirc;tre "de retour en forme" alors que son absence prolong&eacute;e avait mis le feu aux r&eacute;seaux sociaux.&nbsp;
L'accueil, qui lui a &eacute;t&eacute; fait, montre bien que son absence n'avait rien de la routine.Et ses d&eacute;clarations ont tourn&eacute; aux effusions: "Tous les moyens ont &eacute;t&eacute; utilis&eacute;s pour m&rsquo;exprimer sympathie, soutien et amour.Pour conclure, Monsieur le Pr&eacute;sident, je dirai en retour, je vous aime!".
C'&eacute;tait pour le c&ocirc;t&eacute; sentimental.Pour le c&ocirc;t&eacute; pragmatique, AGC s'est surtout attach&eacute; &agrave; montrer l'apparence d'un homme qui n'a pas quitt&eacute; le pouvoir.&nbsp;
Il a soulign&eacute; qu'il avait &eacute;t&eacute; tenu au courant de tous les dossiers -- "Covid-19, terrorisme, inondations et &eacute;conomie" -- par le pr&eacute;sident Ouattara qui l'appelait "matin et soir".&nbsp;
"Ce n&rsquo;est pas une maladie extraordinaire dont il &eacute;tait victime.C&rsquo;est une maladie ordinaire due &agrave; son &acirc;ge, donc il n&rsquo;y a rien d&rsquo;extraordinaire.La seule chose exceptionnelle c&rsquo;est qu&rsquo;il est candidat &agrave; la pr&eacute;sidence.Donc une maladie ordinaire pour un contexte exceptionnel", a dit &agrave; l'AFP Sidi Tiemoko Toure, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication.
"C&rsquo;est v&eacute;ritablement une famille qui se remet en marche d&eacute;finitivement pour gagner cette &eacute;lection de 2020 en octobre", a conclu le porte-parole.&nbsp;
- D&eacute;bat va ressurgir -
Le camp Ouattara est soulag&eacute;.Car, comme le souligne un observateur: "Il n'y avait pas de plan B, en cas de forfait de Gon.Ou plut&ocirc;t la seule solution envisag&eacute;e &eacute;tait une nouvelle candidature de Ouattara".&nbsp;
Selon des sources proches du Palais pr&eacute;sidentiel, AGC pourrait prochainement passer le poste de Premier ministre &agrave; Patrick Achi, le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la pr&eacute;sidence, officiellement pour se consacrer &agrave; sa campagne, officieusement pour se reposer encore quelques semaines avant le marathon &eacute;lectoral.&nbsp;
Curieusement, si les r&eacute;seaux sociaux n'ont cess&eacute; de s'enflammer sur l'absence de Gon Coulibaly, la classe politique ivoirienne, pourtant prompte &agrave; envoyer piques et accusations, a fait preuve de retenue, n'&eacute;voquant que rarement l'absence de pilote aux commandes.&nbsp;
"Les probl&egrave;mes cardiaques de Gon fragilisent la candidature du RHDP (Rassemblement des Houphouetistes pour la d&eacute;mocratie et la paix, coalition au pouvoir).Gentlemen ou pas, cela va ressurgir.Parce qu'on va parler de l'&acirc;ge des candidats &agrave; cause de Henri Konan B&eacute;di&eacute; qui a 86 ans et peut &ecirc;tre de celle de Laurent Gbagbo qui en a 75", analyse l'observateur, soulignant la difficult&eacute; de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire &agrave; "renouveler son personnel politique".&nbsp;
Pendant l&rsquo;absence de Gon Coulibaly, le Parti d&eacute;mocratique de C&ocirc;te d'Ivoire (PDCI), principale formation de l'opposition, a investi l'ancien pr&eacute;sident Henri Konan B&eacute;di&eacute;, 86 ans.&nbsp;
L'autre grande formation d'opposition, le Front populaire ivoirien (FPI), n'a pas encore fait conna&icirc;tre sa position.&nbsp;Son fondateur, l'ex-pr&eacute;sident Laurent Gbagbo, (au pouvoir de 2000 &agrave; 2010) est en libert&eacute; conditionnelle depuis son acquittement par la Cour p&eacute;nale internationale (CPI), et son retour en C&ocirc;te d'Ivoire est incertain.Et aucun jeune n'a &eacute;merg&eacute; dans l'ombre des "dinosaures" pendant l'absence du Gbagbo.&nbsp;
Un autre candidat s'est d&eacute;j&agrave; d&eacute;clar&eacute;, l'ancien chef rebelle Guillaume Soro, 47 ans, ex-alli&eacute; du pr&eacute;sident Ouattara devenu opposant.Mais il fait face &agrave; plusieurs proc&eacute;dures judiciaires, dont une condamnation &agrave; 20 ans de prison avec d&eacute;ch&eacute;ance des droits civiques et vit en exil en France.&nbsp;
Dix ans apr&egrave;s la crise post-&eacute;lectorale de 2010-2011 qui avait fait quelque 3.000 morts, la pr&eacute;sidentielle d'octobre 2020 s'annonce tendue.&nbsp;

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