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Niger: nouvelle explosion sur un marché de Diffa, au moins un mort

Niamey (AFP) Une explosion s'est produite lundi dans un marché de Diffa, ville du sud-est du Niger frontalière avec le Nigeria, faisant au moins un mort, selon des sources humanitaires et des habitants.Les islamistes nigérians de Boko Haram ont mené trois attaques contre Diffa depuis quatre jours, dont la dernière en date lundi matin.Le marché visé avait déjà été la cible d'une explosion meurtrière dimanche."Tout a sauté.J'ai vu des corps partout", a raconté un commerçant, interrogé par téléphone par l'AFP."Il y a des morts et des blessés", a déclaré un journaliste local, qui a indiqué ensuite avoir compté 1 mort et 15 blessés à l'hôpital de Diffa."Ca s'est passé à peu près à 150 mètres de l'endroit où ça a explosé hier", a déclaré une source humanitaire, ce qu'a confirmé un autre travailleur de ce secteur.Aucun bilan officiel n'a été communiqué dans l'immédiat.L'explosion de dimanche avait fait un mort et 20 blessés, de source hospitalière.Elle serait due à un obus tombé sur Diffa, selon le ministre nigérien de l'Intérieur Mahamadou Karidjo.D'autres sources avaient évoqué un attentat à la bombe, voire un attentat suicide.Boko Haram a mené un assaut contre la prison de Diffa dans la nuit de dimanche à lundi.Selon plusieurs sources humanitaires, l'aéroport et un dépôt de carburant ont également été visés.Les assaillants ont été été repoussés après huit heures de combat.Massés du côté nigérian de la Komadougou Yobé, la rivière séparant le Niger et le Nigeria, les combattants de Boko Haram menaçaient depuis des mois le Niger, pays pauvre du Sahel.Depuis l'annonce, jeudi, d'un vote ce lundi au Parlement nigérien sur l'engagement de troupes au Nigeria pour lutter contre Boko Haram, quatre attaques des islamistes ont été recensées en autant de jours."Ca fait plusieurs années que Boko Haram est présent.Aujourd'hui Boko Haram est devenu un monstre", a commenté le chef de l'Etat nigérien Mahamadou Issoufou, qui recevait lundi à Niamey son homologue ghanéen John Dramani Mahama, par ailleurs président en exercice de la Cédéao - la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest."Il faut bien que quelque part on s'organise pour arrêter effectivement cette menace", a observé le président Issoufou, en référence à la mobilisation militaire régionale en cours pour lutter contre les islamistes.Le Tchad, le Niger, le Nigeria, le Cameroun et le Bénin se sont mis d'accord samedi pour engager 8.700 hommes - soit 1.200 de plus qu'initialement annoncé - dans une force multinationale contre Boko Haram, alors que le Tchad a déjà lancé ses troupes dans la bataille dans le nord-est du Nigeria. A Diffa, "ça part dans tous les sens.On savait qu'ils avaient des cellules dormantes, qui étaient là, depuis un moment.Ils ont appuyé sur un bouton pour les réveiller", a commenté un humanitaire."Il y a désormais trois jours d'attente pour monter dans un bus qui quitte Diffa.Les gens font la queue pour s'en aller", a observé un autre travailleur de ce secteur.

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