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RDC : 11 morts, dont des militaires et des policiers, dans une embuscade en Ituri

Onze personnes, dont des notables, des militaires et des policiers, ont été tuées samedi dans une embuscade attribuée à une milice locale en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris dimanche de source officielle.

L'embuscade a &eacute;t&eacute; attribu&eacute;e aux miliciens de la secte ethnico-mystique Coop&eacute;rative pour le d&eacute;veloppement du Congo (Codeco), d&eacute;j&agrave; accus&eacute;e de massacres de civils dans cette r&eacute;gion.
Deux v&eacute;hicules sont tomb&eacute;s dans une "embuscade" entre le chef-lieu provincial, Bunia, et l'&eacute;picentre des violences, Djugu, &agrave; quelque 50 km vers le nord, a indiqu&eacute; l'Administrateur du territoire de Djugu, Adel Alingi Mokuba.
"Le bilan est de onze morts, dont l'Administrateur du territoire adjoint en charge de l'&Eacute;conomie et finances, trois policiers et quatre militaires", a-t-il d&eacute;taill&eacute; aupr&egrave;s de l'AFP.
Le convoi transportait "un ex-d&eacute;put&eacute; provincial, un comptable, des policiers, des civils qui ont &eacute;t&eacute; sauvagement massacr&eacute;s", a condamn&eacute; le gouverneur de l'Ituri Jean Bamanisa dans un message vid&eacute;o.
Le gouverneur a demand&eacute; &agrave; la population de "continuer &agrave; faire confiance &agrave; l'&Eacute;tat congolais" dans la lutte contre les tueurs, qu'il a mis en garde: "L'arm&eacute;e est l&agrave;, l'arm&eacute;e n'a pas baiss&eacute; les bras".
Vendredi, l'arm&eacute;e congolaise avait indiqu&eacute; avoir tu&eacute; sept combattants de la Codeco, qui pr&eacute;tend d&eacute;fendre les int&eacute;r&ecirc;ts d'une communaut&eacute; de l'Ituri, les Lendu (agriculteurs), en ciblant essentiellement une autre communaut&eacute;, les Hema (&eacute;leveurs et commer&ccedil;ants).
Plus de 1.000 personnes, principalement des civils, ont &eacute;t&eacute; massacr&eacute;es depuis la reprise des violences en Ituri en d&eacute;cembre 2017, dont 375 depuis mars de cette ann&eacute;e, selon l'ONU.Des tueries r&eacute;guli&egrave;rement attribu&eacute;es &agrave; la Codeco.&nbsp;
Ces tueries "pourraient constituer des crimes relevant de la comp&eacute;tence de la Cour p&eacute;nale internationale", a pr&eacute;venu le 4 juin la procureure de la CPI Fatou Bensouda.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a accus&eacute; en juin la&nbsp;Codeco de poursuivre "une strat&eacute;gie de massacres de r&eacute;sidents locaux, principalement Hema, mais aussi Alur, depuis 2017", afin de contr&ocirc;ler les ressources naturelles dans cette r&eacute;gion aurif&egrave;re.
Un conflit entre les milices des deux communaut&eacute;s Lendu et Hema, instrumentalis&eacute; par l'Ouganda voisin, avait fait des dizaines de milliers de morts entre 1999 et 2003.
Les violences ont repris pour des motifs obscurs fin 2017, sans cette fois que l'Ouganda semble y jouer un r&ocirc;le.Les Hema n'ont pas reconstitu&eacute; de milices, s'en remettant &agrave; l'autorit&eacute; de l'&Eacute;tat.
Juste avant l'attaque de samedi, une d&eacute;l&eacute;gation d'anciens chefs de guerre du conflit de 1999-2003 &eacute;tait arriv&eacute;e en Ituri pour tenter d'&oelig;uvrer pour la paix &agrave; la demande du pr&eacute;sident F&eacute;lix Tshisekedi.
Parmi eux figure Mathieu Ngudjolo, poursuivi puis acquitt&eacute; par la Cour p&eacute;nale internationale (CPI) en 2015, a indiqu&eacute; le gouverneur &agrave; l'AFP.Le nom de Germain Katanga, lib&eacute;r&eacute; en mars apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; condamn&eacute; par la CPI, est &eacute;galement cit&eacute; par des m&eacute;dias locaux.
Condamnant les attaques des milices en Ituri et dans le Nord-Kivu voisin, l'ambassadeur de l'Union europ&eacute;enne (UE) en RDC Jean-Marc Ch&acirc;taigner a appel&eacute; sur Twitter &agrave; "soutenir les efforts" de l'arm&eacute;e congolaise et de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) "pour les emp&ecirc;cher de nuire".

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