Godwin artiste nigérian, figure montante de la scène musicale mondiale.

Mako le King, ambassadeur des rythmes traditionnels de l'ouest de la cote d'ivoire.

Somalie: des miliciens pro-opposition bloquent des quartiers de Mogadiscio

Des combattants pro-opposition lourdement armés contrôlent lundi certaines zones de Mogadiscio au lendemain d'affrontements avec l'armée somalienne, ranimant le spectre des combats urbains entre factions claniques rivales, qui ont ravagé la capitale dans le passé. 

Des coups de feu ont encore r&eacute;sonn&eacute; sporadiquement dimanche soir &agrave; Mogadiscio, mais n'&eacute;taient plus audibles lund, m&ecirc;me si une forte tension r&eacute;gnait.
Dans la nuit, des hommes arm&eacute;s ont &eacute;rig&eacute;, dans plusieurs fiefs de l'opposition, des barrages - parfois de tas de sable et de troncs d'arbres -&nbsp;qu'ils surveillent avec des v&eacute;hicules &eacute;quip&eacute;s de mitrailleuses.
"Les forces arm&eacute;es somaliennes et les combattants pro-opposition ont chacun pris position le long de certaines routes-cl&eacute;s, certains transports publics circulent mais, dans certaines zones, ils ne permettent &agrave; personne de bouger", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Abdullahi Mire, un habitant de Mogadiscio.&nbsp;
Dimanche, une manifestation de partisans de l'opposition contre l'extension du mandat du pr&eacute;sident Mohamed Abdullahi Mohamed, dit "Farmajo", accompagn&eacute;s d'hommes arm&eacute;s a &eacute;t&eacute; &eacute;maill&eacute;e d'&eacute;changes de tirs avec les forces somaliennes de s&eacute;curit&eacute; dans plusieurs quartiers de la capitale.
En 1991, la chute du r&eacute;gime militaire de Siad Barre avait pr&eacute;cipit&eacute; la Somalie dans une guerre des clans, dont les milices se sont notamment affront&eacute;s durant des ann&eacute;es dans les rues de Mogadiscio m&ecirc;me.
La plupart des acteurs politiques somaliens disposent de combattants et d'armes.Le pays, longtemps priv&eacute; de gouvernement central, est &eacute;galement confront&eacute; depuis plusieurs ann&eacute;es &agrave; l'insurrection islamiste des shebab.Ceux-ci ont un temps contr&ocirc;l&eacute; la capitale avant d'en &ecirc;tre chass&eacute;s en 2011 par une force de l'Union africaine (UA), mais ils contr&ocirc;lent toujours de larges portions de territoires et commettent r&eacute;guli&egrave;rement des attentats &agrave; Mogadiscio.
Le 12 avril, le Parlement somalien a vot&eacute; une loi prolongeant de deux ans le mandat du pr&eacute;sident "Farmajo", qui a expir&eacute; le 8 f&eacute;vrier sans que des organisations puissent &ecirc;tre organis&eacute;es, dans un pays dont une partie &eacute;chappe au contr&ocirc;le des autorit&eacute;s centrales, lesquelles doivent composer notamment avec de puissants dirigeants de r&eacute;gions semi-autonomes.
Il n'&eacute;tait pas possible de savoir dans l'imm&eacute;diat si ces confrontations ont fait des victimes.

- Habitants en fuite -

Abdulkadkir Mohamed Warsame, un commandant militaire loyal &agrave; l'ancien Premier ministre Hassan Ali Khair, a affirm&eacute; lundi &agrave; l'AFP avoir pris le contr&ocirc;le du district de Hawle Wadag, dans le centre de la capitale.&nbsp;
"Maintenant nous voulons prendre le contr&ocirc;le de la pr&eacute;sidence.Nous n'allons pas le laisser en paix", a-t-il ajout&eacute;, &agrave; propos de "Farmajo".&nbsp;"Il veut rester au pouvoir par la force, nous sommes contre &ccedil;a, nous continuerons &agrave; nous battre jusqu'&agrave; ce qu'il parte."&nbsp;
A Bermudo, dans le Sud de la ville, des t&eacute;moins ont rapport&eacute; que des habitants quittaient leur foyer.
"Les gens ont commenc&eacute; &agrave; fuir la zone de Bermudo, o&ugrave; les combattants pro-opposition ont pris position la nuit derni&egrave;re, la situation est tendue et il peut y avoir des confrontations arm&eacute;es &agrave; tout moment si la situation reste la m&ecirc;me", a d&eacute;clar&eacute; Fadumo Ali, un habitant.
Des habitants de la capitale appelaient les deux camps &agrave; arr&ecirc;ter les combats et se plaignaient de coupures d'&eacute;lectricit&eacute; et d'eau.&nbsp;

- "Tr&egrave;s pr&eacute;occup&eacute;e" -

Dimanche, l'ancien pr&eacute;sident Hassan Sheik Mohamud, pr&eacute;d&eacute;cesseur de "Farmajo" et figure de l'opposition, a d&eacute;clar&eacute; que sa propre maison avait &eacute;t&eacute; vis&eacute;e par des "forces loyales" &agrave; l'actuel chef de l'Etat, mais cette information a &eacute;t&eacute; d&eacute;mentie par des t&eacute;moins et par le gouvernement.
Ecoles et universit&eacute;s &eacute;taient ferm&eacute;es lundi mais la vie semblait mener son cours normal lundi dans les quartiers de Mogadiscio non touch&eacute;s par les violences.
Lors d'une conf&eacute;rence de presse lundi matin, le Premier ministre Mohamed Hussein Roble s'est dit "profond&eacute;ment attrist&eacute; par la trag&eacute;die qui a perturb&eacute; la s&eacute;curit&eacute; dans la capitale".
"J'appelle chacun &agrave; pr&eacute;server la stabilit&eacute; et &agrave; prendre soin de la communaut&eacute;", a-t-il ajout&eacute;, appelant les forces arm&eacute;es &agrave; "respecter leur engagement" et &agrave; "prot&eacute;ger" les habitants de Mogadiscio.&nbsp;
La mission de l'ONU en Somalie s'est dite sur Twitter "tr&egrave;s pr&eacute;occup&eacute;e" par ces confrontations, "la violence n'est pas la solution &agrave; la crise politique actuelle".
L'UA a condamn&eacute; vendredi l'extension du mandat de Farmajo tandis que le Conseil de s&eacute;curit&eacute; de l'ONU a appel&eacute; les parties &agrave; "rejeter la violence et reprendre le dialogue de toute urgence et sans condition pr&eacute;alable".

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