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Vacanciers marocains tués: des tirs face à "un refus d'obtempérer" (Algérie)

"Des tirs de sommation" ont été effectués mardi par des garde-côtes algériens puis des "coups de feu tirés" face à "un refus d'obtempérer" de Marocains sur des jets-skis, a indiqué dimanche le ministère de la Défense algérien, après l'annonce par les médias marocains de la mort de deux vacanciers.

AFRICA RADIO

3 septembre 2023 à 20h21 par AFP

"Lors d'une patrouille de sécurisation et de contrôle au niveau de nos eaux territoriales, une unité des garde-côtes a intercepté, mardi à 19H47 (18H47 GMT), trois jet-skis ayant franchi clandestinement nos eaux territoriales", écrit le ministère dans un communiqué. "Après avoir lancé un avertissement sonore et les avoir sommés de s'arrêter à plusieurs reprises, les mis en cause ont refusé d'obtempérer et ont pris la fuite en effectuant des manoeuvres dangereuses", selon la même source. Après plusieurs "tirs de sommation", "des coups de feu ont été tirés contraignant un des jet-skis à s'immobiliser, alors que les deux autres ont pris la fuite", a ajouté le ministère. Le ministère a expliqué ces tirs par "une activité accrue de bandes de narcotrafic et du crime organisé" dans cette zone frontalière, et en raison de "l'obstination des passagers des jet-skis". Après plusieurs tentatives pour les stopper, "des coups de feu ont été tirés contraignant un des jet-skis à s'immobiliser, alors que les deux autres ont pris la fuite", selon le ministère. Selon le ministère, un corps a été retrouvé mercredi, "un cadavre de sexe masculin non identifié, présentant un impact de balle par arme à feu". Le corps a été transféré à Tlemcen pour une autopsie. Selon les médias marocains et des avocats qui ont porté plainte en France, Bilal Kissi, un vacancier franco-marocain et son cousin Abdelali Mechouar, titulaire d'un titre de séjour régulier en France, ont été tués par les garde-côtes algériens après s'être perdus en mer. Le corps de Bilal Kissi a été retrouvé sur la plage côté marocain. Ils étaient partis de la station balnéaire de Saïdia (nord-ouest), à la frontière avec l'Algérie, à bord de jets-skis, selon le témoignage du frère aîné de M. Kissi, Mohamed qui a pu regagner la plage.