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Prostitution de Nigérianes à Lyon: jusqu'à 7 ans de prison pour 24 personnes

Les 24 membres d'un vaste réseau de proxénétisme d'origine nigériane, jugés à Lyon pour avoir sévi dans cette ville ainsi qu'à Montpellier et Nîmes en 2016-2017, ont été condamnés vendredi à des peines allant jusqu'à sept ans d'emprisonnement.

Ces pr&eacute;venus - 10 femmes et 13 hommes originaires du Nigeria ainsi qu'un Fran&ccedil;ais - avaient &eacute;t&eacute; jug&eacute;s du 6 au 13 novembre devant le tribunal correctionnel de Lyon.
<a href="/news/la-femme-la-plus-recherchee-de-france-est-nigeriane-158522" target="_blank" rel="noopener">La femme la plus recherch&eacute;e de France, Jessica Edosomwan</a>, en fuite, a &eacute;t&eacute; condamn&eacute;e par d&eacute;faut &agrave; sept ans de prison pour "prox&eacute;n&eacute;tisme aggrav&eacute;", "traite d'&ecirc;tres humains" et "blanchiment", de m&ecirc;me que deux autres pr&eacute;venus - le "pasteur" Stanley Omoregie et Junior Franck - consid&eacute;r&eacute;s comme les t&ecirc;tes du r&eacute;seau.
Helen Okpoto, surnomm&eacute;e "la mama", et consid&eacute;r&eacute;e elle aussi comme l'un des cerveaux du r&eacute;seau de prostitution, a elle &eacute;t&eacute; condamn&eacute;e &agrave; six ans d'emprisonnement.
Quant &agrave; Cynthia Obule, &agrave; la fois l'une des 17 Nig&eacute;rianes parties civiles et pr&eacute;venue pour prox&eacute;n&eacute;tisme, elle a &eacute;t&eacute; condamn&eacute;e &agrave; trois ans d'emprisonnement.&nbsp;
Parmi les autres pr&eacute;venus, trois ont &eacute;t&eacute; condamn&eacute;s &agrave; cinq ans d'emprisonnement, cinq &agrave; quatre ans, sept &agrave; trois ans de prison, deux &agrave; deux ans et deux &agrave; des peines plus l&eacute;g&egrave;res.
Les peines les plus lourdes &eacute;taient toutes assorties d'une interdiction d&eacute;finitive du territoire national et d'interdiction de d&eacute;tention et port d'arme pendant cinq ans.
Ces condamnations sont inf&eacute;rieures aux r&eacute;quisitions, qui &eacute;taient notamment de dix ans d&rsquo;emprisonnement pour Stanley Omoregie et Helen Okpoto.
"Le bilan de ces condamnations est coh&eacute;rent et plus mesur&eacute; que les r&eacute;quisitions.Elles restent &eacute;lev&eacute;es et c'est presque une premi&egrave;re &agrave; Lyon dans ce genre d'affaire", a comment&eacute; l'avocat d'un des pr&eacute;venus Me Thibaud Claus.
Ainsi, il y a deux ans, &agrave; Lyon, dans une autre affaire de r&eacute;seau de prostitution, "les peines maximales avaient &eacute;t&eacute; de quatre ans d'emprisonnement", a-t-il relev&eacute;.&nbsp;&nbsp;
Toutefois, "s'il n'y a pas de politique publique forte en mati&egrave;re de prostitution, avec des moyens, de tels proc&egrave;s ne serviront &agrave; rien", a estim&eacute; Me Claus.
"On assiste &agrave; un changement de jurisprudence pour tenter de mettre fin &agrave; ce genre de r&eacute;seaux de prostitution", a observ&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; Me S&eacute;bastien Sertelon, avocat d'un autre pr&eacute;venu.
"Les r&eacute;quisitions envoyaient un message et ces condamnations sont un message".Il y a une "volont&eacute; du tribunal de durcir le ton (...) mais la d&eacute;ception est l&agrave;: on a tent&eacute; de romancer cette affaire et de gonfler le dossier", a d&eacute;plor&eacute; l'avocat.
Du c&ocirc;t&eacute; des parties civiles, l'association L'Amicale du Nid, qui accompagne les personnes en situation ou en danger de prostitution, n'a pas souhait&eacute; comment&eacute; les peines mais a regrett&eacute; que "les victimes n'aient pas &eacute;t&eacute; mieux prises en compte" pendant ce proc&egrave;s et que "leur audition &agrave; huis clos" n'ait pas &eacute;t&eacute; possible.&nbsp;
"Malgr&eacute; tout, on peut se satisfaire du fait que l'audience aura permis aux pr&eacute;venus de r&eacute;aliser la gravit&eacute; des faits" dont ils ont &eacute;t&eacute; reconnus coupables.

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