Black Music Justice : " Manu Dibango était déçu de l'issue du procès contre Michael Jackson"
Fabrice Epstein est avocat d'affaires et chroniqueur musical à Rock & Folk, auteur de Black Music Justice : une histoire judiciaire des musiques noires, publié aux éditions La Manufacture de livres. Il était l'invité d'Africa radio mercredi 20 mars 2024 à 07h45
20 mars 2024 à 8h23 par Nadir Djennad
Fabrice Epstein a publié récemment Black Music Justice : une histoire judiciaire des musiques noires, publié aux éditions La Manufacture de livres.
L'auteur retrace, depuis les années 1930, la grande histoire des musiciens noirs par son versant judiciaire.
Ce livre passionnant parle aussi bien de figures oubliées ou méconnues comme Mississippi John Hurt – dont les descendants se disputeront l’héritage – que des superstars comme Michael Jackson, George Clinton, Jimi Hendrix, James Brown ou les Rolling Stones, qui devront affronter les tribunaux pour des histoires de droits d’auteur, de plagiat ou de drogue.
D'après Fabrice Epstein, la musique noire est victime d'une triple injustice : elle a été copiée sans contrepartie, pillée sans scrupules et mise de côté sans hésitation. Il ajoute également qu'il y a eu une volonté politique et judiciaire de faire taire les musiciens noirs aux Etats-Unis, mais aussi en France.
Concernant la France, Fabrice Epstein évoque notamment les démêlés judiciaires des rappeurs français, notamment Suprême NTM et le Ministère A.M.E.R. pour leurs textes anti-police.
Selon Fabrice Epstein, les droits d’auteur des musiciens noirs sont souvent bafoués. L'auteur retrace notamment les démêlés judiciaires de Manu Dibango avec Michael Jackson pour la reprise de Soul Makossa.