Au Burkina Faso, six supplétifs civils engagés aux côtés de l’armée ont été condamnés à des peines de deux à onze ans de prison pour « meurtres » et « mutilation de cadavres ». Ces décisions ont été rendues par un tribunal militaire lors d’une audience foraine organisée du 19 au 21 novembre à Dédougou, dans le nord-ouest du pays.
Les VDP, au cœur de la lutte contre les jihadistes
Recrutés par milliers depuis le coup d’État de septembre 2022, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont devenus un pilier du dispositif sécuritaire burkinabè. Souvent envoyés en première ligne, ils paient un lourd tribut face aux groupes jihadistes. Mais ces civils armés sont aussi régulièrement accusés d’exactions, accusations rejetées par les autorités.
Deux affaires criminelles particulièrement graves
Selon des sources judiciaires, quatre VDP ont été condamnés à des peines de deux à trois ans ferme pour mutilation du corps d’un homme présenté comme terroriste, mort à Sono. Initialement poursuivis pour meurtre, ils ont été requalifiés. Deux autres supplétifs ont écopé de onze ans de prison, dont une partie avec sursis, pour meurtres à Tcheriba : les corps de trois personnes interpellées la veille avaient été retrouvés sans vie.
Un signal envoyé aux forces de sécurité
Ce procès intervient quelques mois après la diffusion de vidéos de mutilations attribuées à des VDP et à des militaires. L’état-major avait alors condamné ces actes et ouvert une enquête. Les condamnations représentent un message clair : discipline et respect du droit doivent prévaloir dans la lutte contre les groupes armés.
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