Le Nigeria a franchi un nouveau seuil d’alerte. Confronté à une série d’enlèvements massifs ayant touché plus de 350 personnes en dix jours, le président Bola Tinubu a proclamé mercredi 26 novembre l’état d’urgence sécuritaire à l’échelle nationale. Cette mesure exceptionnelle intervient alors que plusieurs attaques ciblant écoles, lieux de culte et villages ont secoué le pays.
Recrutement massif dans la police et l’armée
Dans un communiqué, Tinubu a autorisé la police et l’armée à recruter des renforts immédiats. La police intégrera 20.000 nouveaux agents, portant ses effectifs à 50.000. Il s’agit d’un virage stratégique après la libération d’une partie des otages — notamment 50 élèves de Papiri, 25 lycéennes de Maga et 38 fidèles enlevés à Eruku — tandis que des dizaines de personnes restent introuvables.
Un dispositif de traque renforcé dans les forêts
Le président a également donné son feu vert au déploiement des gardes forestiers déjà formés pour traquer groupes armés, bandits et terroristes dissimulés dans les zones boisées. Il exige en parallèle le recrutement de nouveaux agents pour surveiller ces espaces où prospèrent de nombreux groupes criminels.
Réaffectation des forces et protection des lieux de culte
Tinubu, qui avait déjà retiré de nombreux policiers affectés à la protection des personnalités politiques, annonce leur réaffectation après une formation intensive. Objectif : redéployer ces forces vers les régions les plus vulnérables. Le communiqué appelle par ailleurs mosquées et églises à solliciter systématiquement la protection des forces de sécurité lors des rassemblements.
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