À moins de six semaines de l’élection présidentielle du 28 décembre, l’ancien Premier ministre Anicet-Georges Dologuélé affirme vouloir offrir une alternative à Faustin-Archange Touadéra, dénonçant le boycott de certains partis d’opposition et une décision judiciaire qu’il juge arbitraire.
Anicet-Georges Dologuélé : "C'est une candidature de trop"
« Boycotter les élections, c’est condamner les Centrafricains à subir Touadéra »
Interrogé sur sa décision de maintenir sa candidature malgré l’appel au boycott lancé par une partie de l’opposition, Anicet-Georges Dologuélé se montre ferme : « Je considère que si nous n’avons pas d’autres solutions à offrir aux Centrafricains, parce que quand nous boycottons les élections, cela veut dire que nous confirmons que Monsieur Touadéra doit rester au pouvoir, nous n’avons pas de plan B à offrir aux populations, nous les condamnons à subir encore Mr Touadéra pendant 7 ans, de la part d’hommes politiques, c’est criminel. J’ai déjà prouvé deux fois que je pouvais le battre, donc j’ai décidé de l’affronter pour offrir une autre gouvernance à la République centrafricaine."
Une opposition divisée, selon Anicet-Georges Dologuélé
Le Bloc républicain de défense de la Constitution (BRDC) continue de prôner le boycott et refuse de soutenir sa candidature. Pour le président de l’URCA, ce désaccord illustre une différence de méthode : « C’est un problème de conception. Mes collègues veulent rester sur des positions dogmatiques. Et moi je dis, c’est peut-être ma formation d’ancien banquier, il faut toujours proposer des solutions concrètes… Ce dont les populations ont besoin, ce sont des solutions pratiques. »
Anicet-Georges Dologuélé critique la candidature de Touadéra
Sur la candidature du président sortant Faustin-Archange Touadéra, Anicet-Georges Dologuélé ne cache pas son scepticisme : « C’est une candidature de trop, je ne sais pas ce qu’il a encore à offrir aux populations au bout de dix ans, il a modifié cette constitution pour rester… Il a fait une constitution pour empêcher les autres de l’affronter. Je suis candidat aujourd’hui, et les électeurs devront choisir. En 2016, je l’avais battu, le battre n’est pas compliqué pour moi. »
Une plainte à l’ONU contre la perte de sa nationalité
Enfin, l’ancien Premier Ministre, revient sur la décision de la justice centrafricaine de lui retirer sa nationalité, une mesure qu’il conteste devant le Comité des droits de l’Homme de l’ONU : « Il n’est pas possible d’accepter qu’on fasse d’un citoyen, un apatride pour des raisons politiques. Il faut que le monde entier soit au courant, parce que c’est une violation grave de mes droits en tant qu’être humain. Même si je deviens président de la République, je n’aurai pas le droit de faire cela à un citoyen centrafricain. »
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