Guinée-Bissau : le général Horta N'Tam investi « président de la transition » pour un an. La CEDEAO "condamne sans équivoque" le coup d'Etat

Actus. Au lendemain du coup d’État ayant renversé le président Umaro Sissoco Embaló, les putschistes ont annoncé, jeudi 27 novembre, l'investiture du général Horta N'Tam à la tête du Haut commandement militaire. Il dirigera la Guinée-Bissau pendant une période de transition d’un an. De son côté, la CEDEAO a fermement condamné, jeudi, le coup d'Etat.

Guinée-Bissau : le général Horta N'Tam investi « président de la transition » pour un an. La CEDEAO "condamne sans équivoque" le coup d'Etat
Assis derrière une table, entouré d’hommes armés, le général Denis N’Canha, chef de la maison militaire de la présidence, a annoncé la création d’un « Haut commandement pour la restauration de l’ordre » - Capture d'écran

Une investiture sous haute sécurité au siège de l’état-major 

Le général Horta N'Tam a été officiellement investi jeudi « président de la transition » et chef du Haut commandement militaire, un jour après le coup d’État mené par un groupe d’officiers en Guinée-Bissau. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse à Bissau, au siège de l’état-major, où le nouveau dirigeant a prêté serment. « Je viens d'être investi pour assurer la direction du Haut commandement », a déclaré le général, sous les yeux de dizaines de militaires lourdement armés déployés autour du bâtiment. Les mesures de sécurité avaient été nettement renforcées, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les militaires annoncent, par ailleurs, la réouverture des frontières. 
Cette transition militaire doit durer un an, selon les putschistes, sans qu’un calendrier politique précis n’ait encore été diffusé. La situation reste très incertaine alors que le pays était dans l’attente des résultats du scrutin présidentiel et législatif organisé le 23 novembre.

La Cédéao condamne 

La Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a fermement condamné jeudi le coup d'Etat survenu la veille , trois jours après des élections présidentielle et législatives, le qualifiant de "menace directe pour la stabilité du pays et de la région". Ce coup d'Etat militaire constitue "une grave violation de l'ordre constitutionnel" et est "une menace directe pour la stabilité du pays et de la région dans son ensemble", affirme l'institution régionale dans un communiqué. Condamnant "sans équivoque le coup d'Etat" la Cedeao "réaffirme sa "tolérance zéro (...) à l'égard des changements anticonstitutionnels de gouvernement"

A lire et écouter : Coup d’État en Guinée-Bissau : «Beaucoup de zones d’ombre» selon le chercheur Vincent Foucher

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