Coup d’État en Guinée-Bissau : le président Embalo réfugié au Sénégal, l'armée consolide son pouvoir

Umabalo Sissoco Embalo exfiltré vers le Sénégal après son renversement 

Renversé lors d’un nouveau coup d’État qui plonge encore une fois la Guinée-Bissau dans l’incertitude, le président Umaro Sissoco Embalo a été transporté jeudi au Sénégal à bord d’un avion affrété par les autorités sénégalaises. Dakar a annoncé son arrivée “sain et sauf”, sans donner davantage de détails sur les conditions de son départ. La veille, des militaires avaient proclamé avoir pris le “contrôle total” du pays et suspendu le processus électoral, alors que les résultats des élections générales du 23 novembre devaient être officiellement annoncés. L’un des principaux opposants, Domingos Simões Pereira, écarté du scrutin et figure majeure de la vie politique, a été arrêté après le putsch.

Le Président @USEmbalo est arrivé à Dakar sain et sauf. Le président déchu de la Guinée-Bissau a été libéré grâce à l’implication personnelle du Président @PR_Diomaye, qui est resté en communication directe avec l’ensemble des acteurs bissau-guinéens concernés. Le Chef de l’État… pic.twitter.com/FllmBxIxW9

— RTS SENEGAL (@RTS1_Senegal) November 27, 2025

 
Un régime militaire s’installe, l’ONU dénonce une “violation inacceptable” 

Face au renversement du pouvoir élu, les réactions internationales n’ont pas tardé. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné une “violation des principes démocratiques”, appelant à une “restauration immédiate et inconditionnelle de l’ordre constitutionnel”. Son porte-parole a rappelé que le scrutin s’était déroulé pacifiquement et que la volonté du peuple ne pouvait être ignorée. 

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À Bissau, le général Horta N’Tam, jusque-là chef d’état-major de l’armée de terre et réputé proche ces dernières années du président Embalo, a annoncé jeudi avoir été investi à la tête du Haut commandement militaire pour la restauration de l’ordre (HCM). Il a prêté serment au siège de l’état-major, marquant l’installation de la nouvelle junte. Pour le reste, peu de détails ont été communiqués sur la suite. Si les manifestations, marches ou grèves ont été interdites, l’armée a annoncé un retour à la normale vendredi avec la réouverture des institutions publiques et privées, ainsi que celle des écoles et des commerces.