Biden veut parler de droits humains en Egypte comme au Cambodge (hauts responsables)
Joe Biden entend évoquer les droits humains en Egypte, où il va se rendre pour la COP27, et au Cambodge, où il assistera aux débats de l'ASEAN, selon de hauts responsables de la Maison Blanche.
8 novembre 2022 à 22h51 par AFP
Le président américain aura une réunion bilatérale avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi vendredi, lors de sa courte escale pour assister au grand sommet sur le climat, et il "n'a jamais peur d'évoquer les droits humains avec des leaders étrangers", a indiqué une haute responsable lors d'un entretien avec la presse. Elle a indiqué que la Maison Blanche était "inquiète du sort et de la santé d'Alaa Abdel Fattah", et a assuré que Washington l'avait dit "à plusieurs reprises au gouvernement égyptien". L'Egypto-britannique, icône de la révolution de 2011, a été arrêté fin 2019 et condamné à cinq ans de prison. Il est en danger de mort après sept mois de grève de la faim. "Nous continuerons à demander au gouvernement égyptien de relâcher des prisonniers politiques", dont des ONG estiment le nombre à plus de 60.000 dans le pays, a encore fait savoir une source haut placée de la Maison Blanche. Elle n'a toutefois pas précisé si Joe Biden appellerait concrètement à libérer Alaa Abdel Fattah. La question de la démocratie et des droits humains devrait aussi être à l'ordre du jour de la réunion bilatérale de Joe Biden avec le Premier ministre du Cambodge, Hun Sen, hôte du sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN). Le président américain veut évoquer "l'importance de soutenir les aspirations du peuple cambodgien à un pays prospère, démocratique et indépendant" et insister sur "l'importance de respecter les droits humains y compris notre préoccupation sur certains cas spécifiques", selon un autre haut responsable de l'administration américaine. Il n'a pas donné plus de précision sur les "cas spécifiques" en question. Hun Sen, ex-combattant khmer rouge, est l'un des dirigeants du monde au pouvoir depuis le plus longtemps. Depuis les législatives de 2018, à l'issue desquelles son parti a raflé l'intégralité des sièges au Parlement - des résultats vivement contestés -, le régime multiplie les arrestations et les procédures à l'encontre de toute voix dissidente. Parmi ces voix, l'avocate Theary Seng. Cette opposante récemment emprisonnée et qui possède aussi la nationalité américaine a entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention.