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RDC: une école bombardée en Ituri, un élève "gravement blessé"

Un élève a été "gravement blessé" samedi dans un bombardement de l'armée, qui a touché une école du nord-est de la République démocratique du Congo, où des opérations militaires sont en cours, a-t-on appris de sources médicale et locale.

AFRICA RADIO

15 janvier 2022 à 18h36 par AFP

"Vers 09H00 (07H00 GMT) ce matin, deux hélicoptères FARDC (forces armées congolaises, ndlr) sont venus bombarder autour du centre de santé et de l'école de Petsi. Ils ont tiré alors que les enfants étaient dans la cour de l'école. Un des élèves a été gravement blessé à la tête", a déclaré à l'AFP Maki Angaika, infirmier du Centre de santé de Petsi, dans la province de l'Ituri. "Il n'y a pas eu de dégât matériel sur les bâtiments. La population est en fuite. Nous, nous restons là au centre de santé avec les malades", a-t-il indiqué. Un responsable de la société civile locale, Ngandru Dede Lombela, a affirmé de son côté à l'AFP que la bombe était tombée dans la cour de l'école "vers 10H00, lorsque les élèves étaient à la récréation". Interrogé par l'AFP, le porte-parole de l'armée en Ituri a évoqué des "opérations militaires menées dans la zone", sans plus de détail sur l'identité des adversaires ou le bilan des affrontements. Région aurifère du nord-est de la RDC, la province de l'Ituri a renoué avec les violences fin 2017 après 20 ans d'accalmie. D'abord sporadiques, ces violences se sont répandues et ont pris une grande ampleur en 2019, avec des factions communautaires structurées et bien armées. La Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), est l'un des principaux acteurs armés dans Petsi et ses environs. Brutal, ce groupe armé est structuré autour d'une secte religieuse et prétend défendre les membres de la tribu Lendu (une communauté de l'Ituri) contre l'armée et la tribu Hema. La province de l'Ituri comme celle voisine du Nord-Kivu est placée sous le régime de l'état de siège depuis le mois de mai 2021 avec pour objectif de mettre fin aux violences des groupes armés qui menacent les civils. Cette mesure exceptionnelle qui a donné plein pouvoir aux militaires n'a pas permis jusqu'à présent de stopper les exactions des groupes armés.