Des milliers de Maliens se sont rassemblés jeudi 12 juin à Djenné pour participer au crépissage annuel de la grande mosquée, joyau d’architecture en terre classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette cérémonie populaire permet de protéger l’édifice emblématique contre les intempéries à l’approche de la saison des pluies.
Recouverts de boue, tambours battant et chants festifs en fond sonore, les habitants se sont relayés pour appliquer le banco - un mélange de terre, d’eau, de son de riz, de beurre de karité et de poudre de baobab - sur les murs du monument aux trois minarets.
"Cette mosquée appartient aux populations du monde (...). Il n’y a pas de plus grand événement à Djenné que le crépissage", confie Aboubacar Sidiki Djiteye, jeune habitant. Pour Bayini Yaro, une des femmes en charge d’apporter l’eau : "Le crépissage est une tradition léguée de génération en génération."
Préserver un symbole malien
La grande mosquée, initialement érigée au XIIIe siècle puis reconstruite à l’identique en 1907, est selon l’Unesco le plus grand édifice en terre crue au monde. "Elle est l’image sur tous les timbres du Mali", rappelle le maître-maçon Mafounè Djenepo.
La ville de Djenné, forte de ses 40 000 habitants, est classée au patrimoine mondial depuis 1988, mais figure aussi sur la liste du patrimoine en péril depuis 2016, en raison de l’instabilité sécuritaire persistante dans cette région du centre du Mali, en proie depuis 2012 aux violences jihadistes et aux conflits communautaires.
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