Un appel solennel au Conseil de sécurité
S’exprimant lundi au siège des Nations unies à New York, le Premier ministre soudanais a exhorté les membres du Conseil de sécurité à « se tenir du bon côté de l’histoire ». Il a plaidé pour un cessez-le-feu placé sous la surveillance conjointe de l’ONU, de l’Union africaine et de la Ligue arabe. Ce plan prévoit également le retrait des forces paramilitaires des zones qu’elles occupent, ainsi que leur désarmement, condition jugée indispensable par Khartoum pour un retour durable à la stabilité.
Prime Minister Kamil Idris on Monday presented an initiative to the United Nations Security Council to settle the conflict in Sudan, based on a ceasefire, the disarmament of the Rapid Support Forces (RSF), and the achievement of justice and reconciliation.https://t.co/MJ5bq5XIhP pic.twitter.com/Rf6o0XUyAl
— Sudan Tribune (@SudanTribune_EN) December 23, 2025
Dialogue national et promesse d’élections
Kamil Idris a assuré que son gouvernement entendait organiser un dialogue inter-soudanais durant la période de transition politique. « Ce dialogue sera suivi d’élections libres », a-t-il promis, appelant la communauté internationale à soutenir ce processus présenté comme complémentaire aux initiatives de paix portées par l’Arabie saoudite, les États-Unis et l’Égypte. Le chef du gouvernement a demandé un « soutien sans réserve » du Conseil de sécurité pour permettre la mise en œuvre de ce plan.
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Diplomatie bloquée et espoirs déçus
Alors qu’une rencontre avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, était évoquée pour discuter de la crise humanitaire, celle-ci n’a finalement pas eu lieu, selon un porte-parole des Nations unies.
En novembre, l’annonce d’une implication accrue du président américain Donald Trump avait suscité l’espoir d’une relance diplomatique. Mais les discussions menées par les États-Unis avec les autres membres du « Quad » — l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis — demeurent dans l’impasse, laissant le conflit sans perspective immédiate de règlement.
Un conflit aux conséquences humanitaires dévastatrices
Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans un conflit meurtrier opposant l’armée régulière aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). Ces dernières contrôlent de vastes zones de l’ouest du pays ainsi que certaines régions du sud. Les combats ont fait des dizaines de milliers de morts et contraint des millions de personnes à fuir leur foyer, donnant naissance à ce que l’ONU qualifie de pire crise humanitaire au monde.
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