Les Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Mohamed Hamdan Daglo, ont annoncé dimanche 26 octobre avoir pris le quartier général de l’armée à El-Fasher, capitale du Darfour-Nord. Dans un communiqué, elles parlent d’une « victoire historique » après de violents combats contre les troupes régulières du général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’État de facto.
L’armée soudanaise n’a pas réagi, mais le comité de résistance populaire, allié aux militaires, a démenti la chute totale de la ville, assurant que la population continue de résister. El-Fasher, dernier grand centre urbain du Darfour encore disputé, est assiégé depuis plus d’un an et demi.
Une ville à bout de souffle
Privés de vivres, d’eau et de soins, 260.000 civils, dont la moitié sont des enfants, survivent dans des conditions dramatiques, selon l’ONU. Des images satellites du Humanitarian Research Lab (Yale) montrent la ville encerclée par 68 km de remblais, ne laissant qu’un étroit corridor de sortie.
Les drones et bombardements se sont intensifiés ces dernières semaines, aggravant une crise humanitaire que l’ONU qualifie désormais de « pire au monde ».
Depuis avril 2023, la guerre de pouvoir entre les deux généraux — Burhane (armée) et Daglo (FSR) — a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 10 millions de personnes.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.