Londres cible les responsables des “crimes odieux” commis au Soudan
Le Royaume-Uni a franchi un nouveau pas dans la pression internationale exercée contre les Forces de soutien rapide (FSR), en sanctionnant quatre de leurs commandants, dont leur numéro deux, Abdelrahim Hamdane Daglo. Selon la ministre britannique des Affaires étrangères, Yvette Cooper, ces mesures frappent directement « ceux qui ont du sang sur les mains ».
Dans un communiqué, elle a rappelé l’ampleur des atrocités documentées : exécutions de masse, famine organisée, violences sexuelles utilisées comme arme de guerre. « Les preuves accablantes de ces crimes odieux (…) ne resteront pas impunies », a-t-elle déclaré.
Trois autres commandants, dont celui en poste au Darfour-Nord, sont visés pour leur implication dans les exactions commises à El-Facher, tombée fin octobre aux mains des FSR. Les sanctions comprennent un gel d’avoirs et une interdiction d’entrée au Royaume-Uni.
The horrors in Sudan continue - children killed in their kindergarten, and patients killed in hospitals.
— Yvette Cooper (@YvetteCooperMP) December 9, 2025
Civilians and health facilities are never legitimate targets.
Whatever side of the conflict they are on, the perpetrators of these heinous crimes must be held accountable. https://t.co/wLHbW0crXE
L’Union européenne avait déjà sanctionné Abdelrahim Daglo en novembre
Une guerre civile dévastatrice et un bilan humain toujours plus lourd. Le Soudan est plongé dans une guerre dévastatrice depuis le 15 avril 2023, opposant l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires des FSR dirigés par le général Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti. Ancien allié de Burhane, ce dernier est devenu son principal rival.
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Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de près de 12 millions de personnes, l’une des pires crises humanitaires au monde. La prise d’El-Facher, dernier bastion de l’armée au Darfour, a marqué un tournant, avec des témoignages évoquant massacres, violences ethniques, enlèvements et viols. Mardi, les États-Unis ont à leur tour annoncé des sanctions visant un réseau de recrutement de combattants, principalement colombien, accusé de soutenir les FSR.
Un soutien humanitaire renforcé par Londres
En parallèle des sanctions, le Royaume-Uni a annoncé le déblocage de 21 millions de livres supplémentaires (24 millions d’euros) pour l’aide humanitaire au Soudan. L’enveloppe britannique atteint désormais 146 millions de livres depuis le début de l’année.
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