Soudan : l’ONU prévoit des réunions à Genève entre l’armée et les FSR, annonce Antonio Guterres

Actus. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé que les deux belligérants seraient prochainement reçus à Genève, alors que la prise d’El-Facher par les FSR en octobre a été marquée par des exactions massives. L’ONU dit avoir obtenu une promesse d’accès à cette ville du Darfour, théâtre de massacres et de pillages.

Publié le 11/12/2025 à 17h15 - Par La Rédaction /avec AFP

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Des représentants de l'ONU vont rencontrer à Genève les deux camps en guerre au Soudan, a annoncé, ce jeudi 11 décembre, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans une interview à la chaîne saoudienne Al-Arabiya, sans préciser la date de cette rencontre. "Nous tiendrons à Genève des réunions avec les deux côtés", a déclaré M. Guterres, dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la guerre qui a éclaté en avril 2023 entre l'armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

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Antonio Guterres a également déclaré que l'ONU s'était vu promettre l'accès à El-Facher, prise par les paramilitaires en octobre alors qu'elle était la dernière ville de la région du Darfour, dans l'ouest du Soudan, à échapper à leur contrôle. La prise de la ville avait été marquée par des massacres, des viols et des pillages, selon de multiples témoignages d'acteurs humanitaires et de rescapés. Le secrétaire général de l'ONU s'exprimait depuis Ryad, où il a rencontré mercredi 10 décembre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume.

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L'Arabie saoudite fait partie du groupe de médiation dit du Quad, qui comprend également les Etats-Unis, l'Egypte et les Emirats arabes unis, et a intensifié ces derniers mois ses efforts pour trouver une issue au conflit. Fin novembre, le président américain Donald Trump avait dit vouloir mettre fin aux "atrocités" au Soudan, le prince héritier saoudien lui ayant demandé lors d'une visite à Washington de s'impliquer pour mettre fin à la guerre.

La guerre a fait des dizaines de milliers de morts, provoqué le déplacement de douze millions d'habitants et dévasté les infrastructures du pays plongé dans une grave crise humanitaire.