Candide Azannaï, ancien ministre béninois de la Défense et important opposant, a été incarcéré samedi 20 décembre. Il est notamment poursuivi pour "complot contre l'autorité de l'État" dans le cadre de la tentative de coup d'État déjouée début décembre dans le pays. Il a été place sous mandat de dépôt en même temps que cinq militaires, accusés dans la même affaire, et poursuivis pour "non-dénonciation de crimes". Leur mise en détention intervient quelques jours après l’incarcération d’une trentaine de personnes, poursuivies pour "trahison", "assassinat" et "attentat à la sûreté de l'État" après la tentative de putsch.
L’opposant écroué après son arrestation
Candide Azannaï a été placé sous mandat de dépôt à l'issue de plusieurs heures d'audition devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). L’opposant est poursuivi pour "complot contre l'autorité de l'État" et "provocation directe à la rébellion". Il a, à la suite de l’audience, été escorté jusqu’en détention par les forces de police. Candide Azannaï, président du parti d'opposition Restaurer l'espoir (RE), avait été interpellé vendredi 12 décembre au siège de sa formation politique à Cotonou.
La tentative de putsch
Le dimanche 7 décembre, les forces militaires avaient annoncé avoir destitué le président Patrice Talon à la télévision. Quelques heures plus tard, le putsch avait été déjoué par l'armée béninoise, qui avait reçu l'appui du Nigeria et de la France. Plusieurs personnes sont mortes et des mutins, dont leur leader, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, sont toujours en fuite. Un mandat d'arrêt international a été émis par le Bénin contre l'influenceur panafricaniste et anti-occidental Kemi Seba pour son soutien à la tentative de putsch.
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