Washington a annoncé samedi 20 décembre le passage d’un accord avec le Nigéria sur la santé. Il a été négocié dans un contexte politique tendu, alors que le président américain a dénoncé à plusieurs reprises un massacre du peuple chrétien au Nigéria. Selon les clauses de l’accord, le gouvernement nigérian s’engage à augmenter ses dépenses de santé de près de trois milliards de dollars. Les États-Unis devraient eux débourser près de 2,1 milliards de dollars pour développer les services de prévention pour la lutte contre le virus du sida, la tuberculose, le paludisme, la santé de la mère et de l'enfant et la polio.
Un soutien aux services de santé chrétiens
Le département d’État américain a souligné dans un communiqué que le protocole d'accord avait été négocié "dans le cadre des réformes mises en œuvre par le gouvernement nigérian afin de protéger en priorité les populations chrétiennes contre les violences". Le communiqué décrit un "protocole d'accord bilatéral de cinq ans avec la République fédérale du Nigeria afin de renforcer le système de santé nigérian, en mettant particulièrement l'accent sur la promotion des prestataires de soins de santé confessionnels chrétiens". Un financement important destiné à soutenir les établissements de santé chrétiens.
Washington continue à demander une protection pour la population chrétienne
En parlant de la situation des chrétiens au Nigéria, le président américain a alerté d’une "menace existentielle". Au début du mois de décembre, les États-Unis ont annoncé restreindre la délivrance de visas aux ressortissants nigérians qu’ils estiment être liés aux massacres des chrétiens au Nigéria. Le pays d’Afrique de l’Ouest a également été replacé sur la liste de pays "particulièrement préoccupants" en termes de liberté religieuse. Le gouvernement nigérian dément toute persécution religieuse sur son territoire, tandis que Washington réclame qu’Abuja "continue à progresser dans la lutte contre la violence religieuse extrémiste à l'encontre des populations chrétiennes vulnérables".
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