Dans un communiqué publié vendredi 19 décembre, l’ONG Amnesty International dénonce la disparition de multiples cadavres en Tanzanie. L’organisation accuse les force de sécurité d’avoir "récupéré les cadavres des victimes de leurs violences dans les morgues pour les emmener dans des destinations inconnues". Le pays connaît une vague de violences depuis le mercredi 29 octobre. Plus de 1 000 personnes, dont des manifestants hostiles au pouvoir, ont été tuées par les forces de sécurité, selon l'opposition et des défenseurs des droits humains.
L’enquête menée par l’ONG
L'ONG, qui s'est entretenue avec 35 témoins, victimes ou avocats, affirme avoir interrogé parmi ceux-ci des proches de huit personnes tuées à plusieurs endroits dans le pays. Ils affirment ne pas avoir pu retrouver les dépouilles de leurs proches après avoir cherché dans plusieurs morgues. "Certains nous ont envoyé des photos de cercueils vides. (...) Nous avons parlé à des médecins qui ont su d'employés de morgues que les agents de sécurité étaient venus prendre les corps", confie Sikula Oniala, chercheur d'Amnesty. L'enquête appuie les propos d'un médecin de Dar es Salaam, qui avait raconté avoir vu le samedi 1er novembre plus de 200 de ses patients "emmenés alors qu'ils recevaient des soins vers une destination inconnue". "Ils ont même pris des corps de la morgue", qui était "pleine", s'était encore désolé le médecin. "Plus de 300 cadavres" en avaient ainsi été retirés, disait-il avoir appris d'un des employés de la morgue.
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