Une fuite massive provoquée par le M23
Depuis début décembre, la province du Sud-Kivu en RDC est le théâtre d’une nouvelle offensive du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda. Après avoir pris le contrôle de grandes villes comme Goma et Bukavu plus tôt dans l’année, le groupe a capturé Uvira le 10 décembre, un point stratégique à la frontière burundaise.
Sous pression internationale, le M23 a annoncé se retirer, mais des éléments restent déployés selon des sources locales et sécuritaires. Ces violences ont provoqué un afflux massif de réfugiés vers le Burundi.
Lancement officiel du plan de réponse inter‑agences face au nouvel afflux de réfugiés au Burundi. Placé sous le leadership du @MininterInfoBI, ce plan vise à mobiliser les ressources nécessaires pour répondre aux besoins des réfugiés ayant fui les nouvelles violences en RDC. pic.twitter.com/uvojDFUbWM
— Nations Unies au Burundi (@UN_Burundi) December 17, 2025
Des conditions d’accueil catastrophiques
Selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), près de 80.000 personnes ont déjà traversé la frontière depuis le 5 décembre, dont 71.989 Congolais et 8.000 Burundais. L’ONU prévoit jusqu’à 90.000 nouveaux arrivants au total. Sur place, la situation humanitaire est alarmante : à Gatumba et Buganda, des dizaines de milliers de réfugiés sont « totalement démunis », sans abri ni nourriture. Dans la commune de Rumonge, l’administrateur local évoque une situation « catastrophique » avec une majorité de réfugiés souffrant de faim.
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Appel d’urgence de l’ONU : 33,2 millions de dollars nécessaires
Pour répondre à l’urgence, l’ONU a lancé un appel de fonds de 33,2 millions de dollars (28,3 millions d’euros) afin de fournir abris, nourriture, soins médicaux et autres services essentiels aux réfugiés. Des images montrent des dizaines de personnes campant sous des arbres, sans infrastructures adaptées.
Une crise régionale aux dimensions incertaines
Au total, plus de 200.000 personnes ont été déplacées par l’offensive du M23 dans l’est de la RDC depuis janvier, mais il reste difficile de connaître le nombre exact de réfugiés actuellement au Burundi. Les autorités burundaises et les organisations internationales appellent à une mobilisation urgente pour éviter une catastrophe humanitaire majeure.
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