Kigali rejette la faute et dénonce des bombardements transfrontaliers
En réaction aux appels des États-Unis et de plusieurs pays européens demandant au Rwanda et au M23 de cesser leur offensive, Kigali affirme ne pas être responsable des violations du cessez-le-feu. Dans un communiqué, le gouvernement rwandais accuse les armées congolaise et burundaise — ainsi que leurs alliés — d’avoir « systématiquement bombardé des villages civils » proches de la frontière rwandaise, à l’aide « d’avions de chasse et de drones d’attaque ». Selon Kigali, l’AFC/M23 n’aurait eu d’autre choix que de réagir. De leur côté, des experts de l’ONU estiment que le M23 bénéficie dans l’est de la RDC du soutien de 6.000 à 7.000 soldats rwandais.
CEASEFIRE VIOLATION OF WASHINGTON ACCORDS BY THE DRC AND BURUNDI ARMIES
— Ministry of Foreign Affairs & Int'l Cooperation (@RwandaMFA) December 10, 2025
Read more:https://t.co/uM1PeB24oc pic.twitter.com/kXUOEH3B9N
Avancée du M23 à Uvira et tensions régionales croissantes
Mardi soir, les combattants du M23 sont entrés par le nord d’Uvira, ville stratégique située aux portes du Burundi. Cette progression rapide met à mal un accord « pour la paix » récemment entériné sous médiation américaine.
A lire aussi : Est de la RDC : le M23, appuyé par le Rwanda, atteint les faubourgs d’Uvira malgré l’accord de Washington
Le Burundi, déployé militairement en RDC depuis 2023, compte désormais environ 18.000 soldats sur le sol congolais. Lundi, son ministère des Affaires étrangères a accusé le Rwanda d’attaques sur son territoire et fustigé « l’attitude belliqueuse » de Kigali.
Dans un contexte où les tensions s’exacerbent entre pays voisins, plusieurs diplomaties occidentales alertent sur le risque d’embrasement régional dans les Grands Lacs.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.