Le Kenya a déployé, lundi 8 décembre, une centaine de policiers supplémentaires à Haïti dans le cadre d'une mission internationale intervenant contre les gangs mais dont les résultats restent très mitigés dans ce pays en grave crise politique et sécuritaire.
Haïti subit depuis longtemps la violence de bandes criminelles, mais la situation s'est aggravée depuis début 2024, lorsque le Premier ministre de l'époque Ariel Henry avait été poussé à la démission par ces groupes armés, qui contrôlent désormais 90% de Port-au-Prince, selon l'ONU.
Pour aider la police haïtienne, le Conseil de sécurité a approuvé en 2023 la création de la Mission multinationale de sécurité (MMAS), menée par le Kenya. Mais sous-équipée, sous-financée, et avec seulement environ un millier de policiers sur les 2.500 espérés, ses résultats sont loin d'être à la hauteur du défi colossal.
Les bandes criminelles commettent meurtres, viols, pillages et enlèvements
230 policiers kényans sont arrivés sur place alors que 100 autres, en fin de mission, ont quitté le pays, a indiqué à l'AFP une source gouvernementale haïtienne sous le couvert de l'anonymat. Les bandes criminelles commettent meurtres, viols, pillages et enlèvements,
dans un contexte d'instabilité politique chronique.
Fin septembre, le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son feu vert à la transformation de la MMAS en une force antigang plus robuste. Une conférence internationale doit se tenir mardi à New York portant sur "la création d'une Force d'élimination des gangs", selon les termes employés
par la diplomatie américaine.
Sur le terrain politique, le pays est aussi plongé dans une profonde crise. Haïti n'a pas organisé d'élections en neuf ans et est actuellement dirigé par des autorités de transition. Ces dernières ont récemment annoncé l'organisation d'élections législatives et présidentielle à l'été 2026.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.