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Algérie : le président Tebboune accorde une grâce totale à l’historien Mohamed Amine Belghit, condamné pour atteinte à l’unité nationale

Politique. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a accordé ce lundi 15 décembre une grâce totale à l’historien Mohamed Amine Belghit, condamné en appel à trois ans de prison ferme pour atteinte à l’unité nationale et incitation à la haine raciale. L’universitaire avait suscité une vive controverse après avoir qualifié l’identité et la langue amazighes de « création franco-sioniste », des propos largement condamnés dans un pays où le tamazight est reconnu comme langue officielle depuis 2016.

Algérie : le président Tebboune accorde une grâce totale à l’historien Mohamed Amine Belghit, condamné pour atteinte à l’unité nationale
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a accordé ce lundi 15 décembre une grâce totale à l’historien Mohamed Amine Belghit, condamné en appel à trois ans de prison ferme pour atteinte à l’unité nationale et incitation à la haine raciale - Flikr

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a gracié lundi l'historien habitué des polémiques Mohamed Amine Belghit, accusé d'avoir remis en cause l'identité amazighe, et condamné en appel à trois ans de prison ferme. "Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a signé aujourd'hui un décret présidentiel accordant la grâce totale pour le reste de la peine à la personne condamnée définitivement, dénommée Mohamed Amine Belghit", a indiqué la présidence algérienne.

La Cour d'appel d'Alger avait condamné cet historien à cinq ans de prison dont trois ans ferme et deux ans avec sursis

Le 7 octobre, la Cour d'appel d'Alger avait condamné cet historien à cinq ans de prison dont trois ans ferme et deux ans avec sursis, pour "atteinte à l'unité nationale" et "incitation à la haine raciale". M. Belghit avait été condamné une première fois le 3 juillet à cinq ans de prison ferme, après avoir déclaré sur une télévision arabe que l'identité amazighe (ou berbère, le peuple autochtone d'Afrique du nord) était une "création franco-sioniste".

Il avait été écroué le 3 mai dernier après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une interview donnée à la chaîne émiratie Sky News Arabia, dans laquelle il affirmait que "la langue amazighe (était) un projet idéologique de création franco-sioniste" .

Ses propos avaient provoqué une vague d'indignation en Algérie. Le tamazight a été reconnu comme langue officielle en 2016 en Algérie. L'universitaire, se présentant comme un spécialiste du Maghreb, suscite régulièrement des polémiques pour ses propos hostiles à l'identité amazighe et des positions révisionnistes sur l'identité algérienne

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