La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a annoncé dimanche 14 décembre à Abuja son intention d’imposer « des sanctions ciblées » contre quiconque chercherait à bloquer le retour à un gouvernement civil en Guinée-Bissau. La décision fait suite au coup d’État survenu fin novembre, quelques heures avant l’annonce des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives.
Le président de la Commission, Omar Alieu Touray, a rappelé que les autorités régionales veilleraient au respect du processus démocratique et à la stabilité de la région.
Une situation politique instable
Les militaires avaient pris le « contrôle total » du pays, arrêté le président sortant Umaro Sissoco Embalo et suspendu le processus électoral. Le pays, situé entre le Sénégal et la Guinée, connaît une longue histoire d’instabilité, avec quatre coups d’État depuis l’indépendance en 1974.
La Cedeao, confrontée à plusieurs putschs récents au Burkina Faso, au Mali, au Niger et en Guinée, réaffirme son rôle de médiateur et de garant de la démocratie dans la sous-région, tout en discutant de questions sécuritaires communes face aux menaces jihadistes.
Vers une solidarité régionale renforcée
Le sommet de la Cedeao à Abuja a également abordé les relations avec l’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant les pays dirigés par des militaires ayant quitté la Cedeao. Julius Bio, président sierra-léonais, a insisté sur la nécessité de coopération face à la violence transfrontalière, tandis que la sécurité et la transition démocratique restent au cœur des préoccupations régionales.
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