L’opposant bissau-guinéen Domingos Simoes Pereira, ancien Premier ministre et chef du PAIGC, est rentré vendredi 19 septembre à Bissau après neuf mois d’exil. Il affirme vouloir se présenter à l’élection présidentielle prévue le 23 novembre. Un important dispositif sécuritaire a été déployé autour de l’aéroport lors de son arrivée, constatée par un journaliste de l’AFP.
Un candidat poursuivi par la justice
M. Pereira fait l’objet de poursuites pour corruption et tentative de coup d’État. Il affirme avoir quitté son pays par crainte pour sa vie. Son retour, annoncé sur les réseaux sociaux et confirmé lors d’une récente intervention au Portugal, s’inscrit dans ce qu’il appelle un “combat démocratique”. La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 26 septembre.
Un rival historique d’Embalo
Leader du parti historique PAIGC, Domingos Simoes Pereira avait déjà affronté Umaro Sissoco Embalo lors de la dernière présidentielle, contestée par l’opposition. Après plusieurs mois de blocage, la Cedeao avait reconnu en avril 2020 la victoire d’Embalo, investi pour un mandat de cinq ans. L’opposition considère aujourd’hui que ce mandat est arrivé à expiration.
Un pays marqué par l’instabilité
La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise, reste l’un des États les plus instables d’Afrique de l’Ouest : quatre coups d’État réussis, 17 tentatives et une succession rapide de gouvernements depuis l’indépendance. Pour l’analyste Joao Alberto Djata, le retour de M. Pereira est “risqué car plusieurs accusations continuent de peser sur lui”.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.