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Guinée-Bissau : le régime militaire libère six opposants détenus depuis le coup d’État

Actus. Un mois après le coup d’État militaire en Guinée-Bissau, le régime militaire a annoncé, mardi 23 décembre, la libération de six opposants politiques proches du principal leader de l’opposition. Un geste présenté comme un « signe de bonne foi », alors que la pression internationale s’intensifie pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Guinée-Bissau : le régime militaire libère six opposants détenus depuis le coup d’État
Le général Horta N’Tam, chef du régime militaire en Guinée-Bissau

Un geste d’apaisement revendiqué par les militaires 

Six opposants politiques détenus depuis le coup d’État du 26 novembre ont été libérés mardi soir à Bissau, a annoncé le Haut commandement militaire dans un communiqué consulté par l’AFP. La junte affirme que ces libérations constituent « un signe de bonne foi et un compromis pour le retour à la normalité constitutionnelle et le respect des droits internationaux ». Ces détenus sont tous des proches de Domingos Simões Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), formation historique qui a conduit le pays à l’indépendance en 1974.  

Un processus électoral brutalement interrompu 

Le coup d’État est survenu à la veille de la publication des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives. Les militaires ont renversé le président sortant Umaro Sissoco Embalo, au pouvoir depuis 2020, et suspendu le processus électoral en cours. Fernando Dias, candidat de l’opposition qui revendique la victoire à l’élection présidentielle, a trouvé refuge à l’ambassade du Nigeria, qui lui a accordé l’asile. Domingos Simões Pereira a, quant à lui, été arrêté le jour du putsch et reste à ce stade en détention, aux côtés d’autres figures de l’opposition. 

A lire et écouter : Guinée-Bissau : “La Cedeao doit exiger la proclamation des résultats de l’élection présidentielle”, estime l’ex-Premier ministre Aristide Gomes

Pressions régionales et transition contestée 

La libération partielle des opposants intervient dans un contexte de pressions diplomatiques croissantes. Une délégation sénégalaise conduite par le ministre des Affaires étrangères s’est rendue à Bissau dimanche dernier et a rencontré les détenus, appelant à leur remise en liberté. La semaine dernière, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a menacé d’imposer « des sanctions ciblées » à toute personne entravant le retour à un régime civil. 

A lire aussi : Guinée-Bissau : le Sénégal appelle à la libération des opposants arrêtés après le coup d’État

Un pays coutumier des crises politiques 

Après avoir été brièvement retenu par les militaires, l’ancien président Umaro Sissoco Embalo a quitté le pays. La junte a nommé le général Horta N’Tam, un proche de M. Embalo, à la tête d’une transition censée durer un an.  

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