La tension monte à Abidjan. Vendredi 10 ocotbre, jour de l’ouverture de la campagne pour la présidentielle du 25 octobre 2025, la préfecture d’Abidjan a interdit une manifestation de l’opposition prévue samedi 11 octobre, invoquant « la nécessité de maintenir l’ordre public ». L’annonce intervient alors que le climat politique reste électrique après le rejet, en septembre, des candidatures de plusieurs figures majeures de l’opposition.
Gbagbo et Thiam écartés de la course
Le Conseil constitutionnel a en effet invalidé les candidatures de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, respectivement pour condamnation pénale et pour des raisons de nationalité. Radiés de la liste électorale, les deux hommes dénoncent une décision « politique ». Leurs partisans avaient prévu une marche « pour la démocratie, la justice et la paix » déjà annulée début octobre.
Ouattara en route pour un quatrième mandat ?
Alors que les autorités ont également interdit toute marche contestant les décisions du Conseil constitutionnel, le président Alassane Ouattara — au pouvoir depuis 2011 — a lancé sa campagne ce samedi à Daloa. Candidat du RHDP, il défend un quatrième mandat que l’opposition juge contraire à la Constitution. Le Conseil constitutionnel estime toutefois que l’adoption de la nouvelle Constitution en 2016 a remis le compteur des mandats à zéro.
Cinq candidats sont officiellement en lice pour une campagne de deux semaines qui s’annonce tendue et décisive pour l’avenir politique du pays.
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