À Abidjan, les forces de l’ordre ivoiriennes ont dispersé samedi 11 octobre à coups de gaz lacrymogènes une manifestation organisée par les partis de l’opposition, malgré son interdiction officielle. Le rassemblement, prévu devant l’église Saint-Jean de Cocody, avait été prohibé la veille par la préfecture, au nom du « maintien de l’ordre public ».
Des dizaines de manifestants, rassemblés à proximité, scandaient des slogans pour « la démocratie, la justice et la paix » et contestaient la candidature à un quatrième mandat du président Alassane Ouattara. La police et la gendarmerie ont procédé à plusieurs interpellations après des courses-poursuites dans les rues du quartier.
Tensions croissantes avant le scrutin
La campagne électorale a officiellement débuté vendredi, dans un climat politique déjà tendu. En septembre, le Conseil constitutionnel avait rejeté les candidatures de plusieurs figures majeures de l’opposition, dont Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, chef du principal parti d’opposition.
Les cadres de ces formations étaient absents du rassemblement de samedi, mais des militants anonymes ont dénoncé un « pouvoir dictatorial » et promis d’autres mobilisations.
Journalistes pris pour cible
Des journalistes venus couvrir la manifestation ont été violentés par les forces de l’ordre. Certains se sont vu confisquer leurs appareils et leurs images effacées.
À Blockauss, un autre quartier de Cocody, des incidents similaires ont éclaté dans la matinée, tandis que des manifestations sporadiques se poursuivaient encore en fin de matinée.
Le président Alassane Ouattara, candidat à sa propre succession, a lancé sa campagne le même jour lors d’un meeting à Daloa, dans l’ouest du pays.
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