Le groupe américain International Rights Advocates, dit Iradvocates, a intenté mardi 25 novembre une action en justice contre le groupe Apple pour pratique commerciale trompeuse. L’organisation accuse Apple d’utiliser des minerais de conflit provenant de la République Démocratique du Congo (RDC) pour la conception de ses batteries. Iradvocates a publié un communiqué de presse mercredi 26 novembre dans lequel ils accusent Apple de "tromper les consommateurs" quant à l’approvisionnement des composants de leurs produits.
Du cobalt "100% recyclé"
Le communiqué publié par Iradvocates cite l’actuel directeur général d’Apple qui, lors d’un échange avec l’artiste Dua Lipa, a affirmé qu’Apple utilise du "cobalt 100% recyclé" dans sa production.
La plainte déposée contre le géant américain mentionne l'approche mass balance utilisée par Apple pour le recyclage, qui mélangerait du minerai de cobalt brut avec des matériaux recyclés pour obtenir leur produit final.
La liste des fournisseurs d’Apple
Apple avait annoncé mardi 17 décembre 2024 avoir exigé plus tôt dans l’année que ses fournisseurs arrêtent d’acheter leurs minerais en RDC et au Rwanda, réfutant les accusations d’utilisation de minerais de conflit.
La plainte déposée le mardi 25 novembre mentionne plusieurs entreprises qui approvisionneraient Apple, comme Glencore, condamnée à une amende de près de 900 millions de dollars par les autorités fiscales de la RDC pour non-paiement de redevances, ou encore Huayou Cobalt, dont la filiale dirigerait des mines artisanales et ferait appel à du travail forcé.
Précédentes accusations
International Rights Advocates n’en est pas à son premier procès contre Apple. En 2019, l’organisation avait attaqué en justice plusieurs géants de la tech, dont Apple, au sujet du déploiement d’enfants dans les mines congolaises qui approvisionnent ces groupes. « Il y a six ans, nous avons signalé à Apple la présence d'enfants mineurs dans sa chaîne d'approvisionnement. Le mois dernier, Apple est devenue l'une des rares entreprises à dépasser les 4 000 milliards de dollars de valeur boursière. », a déclaré dans le communiqué Terrence Collingsworth, directeur exécutif chez Iradvocates.
En 2024, la Cour d'appel des États-Unis pour le circuit du district de Columbia avait pris le parti des grandes entreprises accusées, estimant que l’achat de cobalt sur le marché mondial ne pouvait pas être apparenté à une participation à l’exploitation des enfants mineurs.
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