Poings levés, drapeaux en main, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés samedi 13 décembre à Cotonou pour dénoncer la tentative de coup d’État survenue dimanche 7 décembre dernier. Les mutins avaient annoncé à la télévision la chute de Patrice Talon, avant d’être contrés par l’armée béninoise, avec l’appui du Nigeria et de la France.
Les slogans appelaient à la stabilité et à la démocratie. « Le pouvoir doit être conquis par les élections », a affirmé Youssouf Issa, jeune entrepreneur et candidat aux législatives de janvier.
La peur d’un retour en arrière
Très suivi sur les réseaux sociaux, l’influenceur Elias Satowakou, alias « Gros Griot », a rappelé l’histoire tourmentée du Bénin, marqué par plusieurs putschs dans les années 1960 et 1970. « Les coups d’État nous feraient reculer de trente ans », a-t-il averti.
Dans une région fragilisée par les putschs au Mali, au Burkina Faso, au Niger ou en Guinée, les manifestants ont voulu adresser un message clair à toute l’Afrique de l’Ouest.
Un climat politique sous haute tension
À quelques mois de la présidentielle d’avril, Patrice Talon, salué pour le développement économique du pays, reste critiqué pour son virage jugé répressif. La crise a entraîné l’émission d’un mandat d’arrêt contre Kemi Seba et la garde à vue de l’opposant Candide Azannaï, tandis que plusieurs mutins sont toujours en fuite.
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