Le parquet a requis vendredi 12 décembre la réclusion criminelle à perpétuité contre Roger Lumbala, ancien chef rebelle congolais, jugé devant la cour d’assises de Paris. Il est accusé de complicité dans les crimes contre l’humanité commis par sa faction armée dans le nord-est de la République démocratique du Congo entre 2002 et 2003.
Selon l’accusation, Lumbala fut « l’une des têtes pensantes » de ces exactions, perpétrées lors de violents affrontements entre groupes armés rivaux.
Un verdict très attendu pour briser l’impunité
Ce procès, qualifié d’« historique » par les défenseurs des droits humains, pourrait marquer un tournant majeur. Le verdict est attendu lundi 15 décembre. Les ONG espèrent qu’il contribuera à remettre en cause l’impunité dont bénéficient depuis près de trente ans les responsables des conflits dans l’est de la RDC.
Si trois chefs de guerre congolais ont déjà été condamnés par la Cour pénale internationale depuis 2012, aucune juridiction nationale étrangère n’avait jusqu’ici condamné des auteurs de crimes liés à ces guerres, qui ont fait des millions de morts et de déplacés.
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