Dimanche 14 décembre, un hôpital militaire de Dilling, ville assiégée par les Forces de soutien rapide (FSR) depuis 18 mois, a été touché par une frappe de drone. Sept personnes ont été tuées et douze blessées, parmi lesquelles des patients et des proches, selon une source médicale locale. L’établissement accueillait aussi du personnel militaire.
La veille, une frappe à Kadougli avait tué six Casques bleus bangladais, accentuant la tension dans la région stratégique reliant le Kordofan aux zones tenues par l’armée et au Darfour.
Une crise humanitaire sans précédent
Le Kordofan-Sud est classé « à risque élevé » par l’ONU, tandis que Kadougli connaît un état de famine. Les réseaux de communication défaillants compliquent la vérification des informations, alors que les FSR avancent avec le soutien d’une faction du SPLM-N menée par Abdelaziz al-Hilu.
Début décembre, le SPLM-N a estimé que la prise de Dilling et de Kadougli n’était plus qu’une « question de temps », appelant l’armée à ouvrir des corridors humanitaires.
Contexte stratégique et enjeux économiques
Les paramilitaires se sont emparés début décembre du site pétrolier d’Heglig, près du Soudan du Sud, tandis qu’El-Obeid, capitale du Kordofan-Nord, reste sous surveillance. Depuis avril 2023, le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé des millions de personnes, constituant selon l’ONU « la pire crise humanitaire au monde ».
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.