Un décret signé par le général Assimi Goïta, chef de la junte au pouvoir au Mali, a acté vendredi 12 décembre la radiation du colonel Alpha Yaya Sangaré des forces armées et de sécurité. Cette sanction disciplinaire vise un officier emprisonné depuis mars 2024, après la publication fin 2023 de son livre Mali : Le défi du terrorisme en Afrique.
Dans cet ouvrage, le colonel Sangaré évoque notamment des violences commises par l’armée malienne contre des populations civiles, en s’appuyant sur des rapports d’organisations internationales de défense des droits humains.
Un climat sécuritaire et politique sous tension
Au pouvoir depuis les coups d’État de 2020 et 2021, les militaires maliens font face à une grave crise sécuritaire marquée par les attaques du JNIM, affilié à Al-Qaïda, de l’État islamique et de groupes armés communautaires. Depuis leur prise de pouvoir, ils ont rompu avec la France et renforcé leur coopération avec la Russie.
Parallèlement, les autorités ont durci les restrictions aux libertés publiques, ciblant opposition, médias et voix dissidentes au nom de la lutte contre le terrorisme et de la cohésion nationale.
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