En Tunisie, le procès de plusieurs membres de l’association Terre d’Asile Tunisie accusés d’aide illégale aux migrants a débuté lundi 15 décembre. Parmi les accusés, Sherifa Riahi, une ancienne directrice de l'association, Mohamed Joo, un autre responsable, ainsi que des employés de la municipalité de Sousse. Ils sont accusés d’avoir notamment "facilité l'entrée et le séjour illégal" de migrants en Tunisie.
Plusieurs accusés détenus depuis plus d’un an
Sherifa Riahi et Mohamed Joo, ainsi que deux autres membres de Terre d'asile et deux des 17 prévenus travaillant pour la ville de Sousse sont détenus depuis 19 mois, selon l'avocat de l’ancienne directrice de l’organisation, Abdellah Ben Meftah. Les avocats ont demandé leur libération au début de l’audience. Ils encourent des peines pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison pour "entente dans le but d'héberger ou de cacher des personnes entrées clandestinement". Les accusés emprisonnés avaient été interpellés en mai 2024 en même temps qu'une dizaine d'autres travailleurs humanitaires dont l'égérie de la lutte antiraciste Saadia Mosbah, dont le procès doit s'ouvrir fin décembre.
Amnesty International appelle à l’abandon des poursuites
L’organisation Amnesty International a appelé les autorités tunisiennes à "mettre un terme à cette injustice" et "à abandonner les poursuites visant des travailleurs humanitaires" dans un "procès fallacieux". "Ils sont uniquement poursuivis pour leur travail légitime consistant à fournir une aide et une protection vitales" à des réfugiés, demandeurs d'asile et migrants "en situation précaire", a déclaré Sara Hashash, responsable régionale d'Amnesty dans un communiqué.
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