La Cour d’appel d’Alger a allégé mardi 7 octobre la peine prononcée à l’encontre de l’historien Mohamed Amine Belghit, condamné pour des propos jugés offensants envers l’identité amazighe. En première instance, il avait écopé de cinq ans de prison ferme. En appel, la peine a été réduite à trois ans de prison ferme assortis de deux ans de sursis, selon son avocat Toufik Hichour, qui a annoncé la décision sur sa page Facebook.
Le 3 juillet, Mohamed Amine Belghit avait été reconnu coupable pour des déclarations polémiques dans lesquelles il affirmait que "l’identité amazighe est une création franco-sioniste". Le parquet du tribunal de Dar El Beida, près d’Alger, avait alors requis sept ans de prison ferme et une amende de 700 000 dinars, soit environ 4 600 euros.
"Il n’existe pas de culture amazighe"
L’affaire avait éclaté après la diffusion d’une interview donnée à la chaîne émiratie Sky News Arabia, où l’universitaire avait soutenu que "la langue amazighe est un projet idéologique de création franco-sioniste". Il avait également déclaré : "Il n’existe pas de culture amazighe. Il n’existe pas une chose qui s’appelle amazighité."
Ces propos avaient suscité une vive indignation en Algérie, où le tamazight est reconnu comme langue officielle depuis 2016. Spécialiste autoproclamé du Maghreb, Mohamed Amine Belghit est coutumier des controverses pour ses prises de position hostiles à l’identité amazighe et ses lectures révisionnistes de l’histoire algérienne.
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