Lors d’une manifestation pour la liberté d’expression à Tunis samedi 29 novembre, la poétesse et militante Chaïma Issa a été arrêtée par les autorités. "Des agents en civil l'ont attrapée et poussée dans un véhicule", a partagé Samir Dilou, un des avocats de Chaïma Issa. "Si elle avait voulu prendre la fuite, pourquoi aurait-elle manifesté ?", a-t-elle ajouté. Depuis le coup de force du président Kais Saied à l'été 2021 par lequel il s'est octroyé les pleins pouvoirs, des ONG tunisiennes et étrangères dénoncent des limitations de libertés d’expression et de la presse.
- A lire également : Tunisie : 200 manifestants à Tunis dénoncent une répression “sans précédent”
La répression des voix engagées dans le pays
La manifestation était organisée par l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) et l'organisation Aswat Nissa ("Voix des femmes"), dont les activités avaient été temporairement interrompues fin octobre, pour dénoncer un durcissement de la répression visant les voix dissidentes et les défenseurs des droits humains en Tunisie. "Cette manifestation intervient dans un contexte de répression systématique par les autorités de la liberté d'expression et de la liberté de parole des militants, des journalistes et d'autres", a affirmé Nadia Benhamed de l'ATFD. "La liberté d'expression et de pensée est notre droit", a-t-elle ajouté.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.