Le Nigeria tente d’apaiser le climat après les propos explosifs de Donald Trump. Le président américain a récemment affirmé avoir demandé au Pentagone un plan d’attaque contre le pays le plus peuplé d’Afrique, accusant des « terroristes islamistes » de « tuer des chrétiens en très grand nombre ».
À Abuja, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, assure pourtant que les discussions avancent.
« Nous avons dépassé le stade des menaces »
Interrogé par l’AFP, le chef de la diplomatie rejette l’hypothèse d’une frappe américaine : « Non, je ne pense pas », affirme-t-il. Selon lui, le travail engagé avec Washington vise à répondre à des enjeux sécuritaires « globaux ».
Ces dernières semaines, les déclarations de M. Trump ont fait monter la pression, dénonçant une « menace existentielle » contre le christianisme au Nigeria et promettant une réponse « rapide, violente et efficace » si les massacres continuaient.
Un pays fracturé et frappé par les violences
Avec 230 millions d’habitants, le Nigeria est partagé entre un Sud majoritairement chrétien et un Nord musulman. Sur le terrain, les violences touchent les deux communautés.
Dans le Nord-Est, Boko Haram et l’Iswap poursuivent une insurrection qui a fait plus de 40 000 morts depuis 2009 et déplacé plus de deux millions de personnes, selon l’ONU.
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