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Nigeria : tous les élèves enlevés dans une école catholique ont été libérés

Actus. Les autorités nigérianes ont annoncé, dimanche 21 décembre, la libération des 130 derniers élèves kidnappés le 21 novembre dans une école catholique de l’État du Niger. Selon une source onusienne, plus aucune victime de cet enlèvement de masse n’est désormais en captivité, après plusieurs semaines de confusion autour du nombre exact de personnes enlevées.

Nigeria : tous les élèves enlevés dans une école catholique ont été libérés
Les autorités nigérianes ont confirmé la libération de 130 élèves enlevés fin novembre par des hommes armés dans une école catholique du centre-nord du pays. - Wikimedia commons

Une libération progressive après un enlèvement massif 

Les autorités nigérianes ont confirmé la libération de 130 élèves enlevés fin novembre par des hommes armés dans une école catholique du centre-nord du pays. « Plus aucun élève n’est en captivité », s’est félicité dimanche le porte-parole de la présidence, Sunday Dare, dans un message publié sur le réseau social X, accompagné d’une photo montrant des enfants souriants. 
Les élèves seront transférés lundi à Minna, capitale de l’État du Niger, selon une source des Nations unies. Une centaine d’écoliers avaient déjà été libérés début décembre, après leur enlèvement à l’internat mixte St. Mary, situé dans le village reculé de Papiri.

Un décompte longtemps incertain 

Le nombre exact de personnes enlevées est resté flou pendant plusieurs semaines. L’Association chrétienne du Nigeria (CAN) avait initialement fait état de 315 élèves et membres du personnel kidnappés lors de l’attaque du 21 novembre. Une cinquantaine d’entre eux avaient réussi à s’échapper peu après l’assaut, puis une centaine avaient été libérés le 7 décembre. 
Selon une source onusienne, plusieurs dizaines de personnes considérées comme encore captives avaient en réalité fui dès l’attaque et regagné leurs villages. L’éparpillement des habitations, dans de vastes zones rurales difficiles d’accès, a rendu le décompte particulièrement complexe. 

A lire aussi : Nigeria : 100 écoliers kidnappés libérés, selon la présidence

Rançon présumée et insécurité persistante 

Les autorités n’ont pas communiqué sur l’identité des ravisseurs ni sur les conditions de la libération. D’après plusieurs analystes sécuritaires, le paiement d’une rançon est probable, bien que cette pratique soit officiellement interdite par la loi nigériane. 
Les enlèvements de masse sont devenus fréquents au Nigeria, principalement perpétrés par des groupes criminels appelés « bandits », motivés par des gains financiers plutôt que par une idéologie. Le mois de novembre a été marqué par une vague particulièrement intense, avec plus de 400 personnes enlevées en l’espace de quinze jours. 

Un pays sous pression sécuritaire 

Face à cette recrudescence des kidnappings, le président Bola Tinubu a décrété fin novembre l’état d’urgence sécuritaire national et ordonné le recrutement de policiers et de militaires supplémentaires. Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec environ 230 millions d’habitants, est confronté à une insécurité chronique alimentée à la fois par des groupes jihadistes dans le nord-est et par des gangs armés dans le nord-ouest et le centre du pays. 
Ces enlèvements ont aussi ravivé le débat international sur les violences au Nigeria, sur fond de déclarations du président américain Donald Trump évoquant une persécution ciblée des chrétiens — une analyse contestée par les autorités nigérianes et de nombreux experts, qui soulignent que les attaques touchent indistinctement chrétiens et musulmans. 

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