Le Nigeria replonge dans l’horreur. L’Association des chrétiens du Nigeria (CAN) a annoncé samedi un nouveau bilan accablant : 315 personnes, dont 303 élèves et 12 enseignants, ont été enlevées à l’école primaire et secondaire Saint Mary de Papiri, dans l’État du Niger.
Ce raid, lancé tôt vendredi 21 novembre, constitue la deuxième attaque d’envergure en une semaine, après le rapt de 25 jeunes filles lundi dans l’État voisin de Kebbi. Le kidnapping représente près de la moitié des 629 élèves inscrits dans l’établissement.
Écoles fermées, sommet du G20 annulé
Face à la gravité de la situation, les États du Niger, de Katsina et de Plateau ont ordonné la fermeture immédiate de tous les établissements scolaires.
Le président Bola Tinubu a annulé sa participation au sommet du G20 prévu à Johannesburg afin de suivre personnellement la crise.
La CAN affirme que le nouveau bilan résulte de vérifications supplémentaires : 88 élèves supplémentaires ont été comptabilisés, eux aussi capturés après avoir tenté de fuir.
Bandits, jihadistes : une menace qui s’étend
Depuis des années, des bandes criminelles lourdement armées, appelées « bandits », multiplient les attaques dans le nord-ouest et le centre du pays. Leurs enlèvements massifs contre rançon rappellent tragiquement celui de Chibok en 2014, lorsque près de 300 lycéennes avaient été capturées par Boko Haram.
La menace s’aggrave : ces groupes tissent désormais des liens avec les jihadistes du nord-est, selon des sources sécuritaires.
Les jeunes filles enlevées lundi 17 novembre à Kebbi auraient été emmenées dans la forêt de Birnin Gwari, vaste zone où opèrent plusieurs factions armées.
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