Des mandats de dépôt après les auditions à la Criet
Environ trente personnes ont été écrouées mardi à Cotonou après leur présentation au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Arrêtés dans le cadre de l’enquête sur la tentative de putsch du 7 décembre, les suspects ont été placés sous mandat de dépôt à l’issue de leurs auditions, ont indiqué des sources judiciaires à l’AFP.
Ils sont poursuivis pour des chefs d’accusation lourds, notamment « trahison », « assassinat » et « attentat à la sûreté de l’État ». Un important dispositif de sécurité était déployé aux abords du tribunal lors de ces comparutions.
Un putsch annoncé à la télévision puis rapidement déjoué
Le 7 décembre, des mutins étaient apparus à la télévision nationale affirmant avoir destitué le président Patrice Talon. L’armée béninoise a toutefois rapidement repris le contrôle de la situation, avec l’appui du Nigeria voisin et de la France. Les affrontements ont fait plusieurs morts, selon des sources sécuritaires. Le chef présumé des mutins, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, ainsi que d’autres membres du groupe, sont toujours en fuite.
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Le fils de l’ex-président Boni Yayi remis en liberté
Parallèlement, Chabi Yayi, fils de l’ancien président Thomas Boni Yayi et figure du parti d’opposition Les Démocrates, a été remis en liberté lundi après son audition par la police judiciaire. Il reste toutefois poursuivi en lien avec la tentative de coup d’État, pour des motifs qui n’ont pas été précisés.
Sa garde à vue a été levée et il est libre de ses mouvements, selon plusieurs proches joints par l’AFP. Il est néanmoins attendu de nouveau par la police judiciaire jeudi, selon des sources judiciaires.
Une transition politique sous tension
Si le président Patrice Talon est salué par ses partisans pour les progrès économiques du pays, ses opposants l’accusent régulièrement d’avoir instauré un pouvoir de plus en plus autoritaire dans un pays longtemps considéré comme un modèle démocratique en Afrique de l’Ouest. Le chef de l’État doit quitter le pouvoir en avril prochain à l’issue de l’élection présidentielle, la Constitution limitant le nombre de mandats à deux.
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