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Nigeria : attentat-suicide contre une position militaire dans le nord-est, versions contradictoires sur le bilan

Actus. Un attentat-suicide a visé, dimanche 14 décembre, une position de l’armée nigériane dans l’État de Borno, près de la frontière camerounaise. Des sources sécuritaires font état d’au moins cinq soldats tués, tandis que l’armée affirme que l’attaque n’a causé que des blessés.

Nigeria : attentat-suicide contre une position militaire dans le nord-est, versions contradictoires sur le bilan
Un attentat-suicide a visé, dimanche 14 décembre, une position militaire dans le nord-est du Nigeria, près de la frontière avec le Cameroun - Wikimedia commons

Une attaque près de la frontière camerounaise 

L’attaque s’est produite dimanche dans la localité de Firgi, près de la ville isolée de Pulka, dans le nord-est du Nigeria. Selon plusieurs sources sécuritaires et de défense locales citées par l’AFP, un kamikaze a ciblé une position militaire, provoquant la mort d’au moins cinq soldats. 
Un membre d’une milice communautaire soutenue par le gouvernement, Umar Sa’idu, a affirmé avoir vu « cinq corps gisant dans le sang » derrière son domicile, avant d’aider à transporter les victimes vers un hôpital de Maiduguri. « Après plusieurs heures, le personnel médical (…) a confirmé que les cinq victimes que nous escortions étaient décédées », a-t-il déclaré. 

L’armée reconnaît l’attaque mais dément des morts 

De son côté, l’armée nigériane confirme qu’une attaque a bien eu lieu, mais conteste le bilan humain avancé par les sources locales. Le porte-parole militaire dans le nord-est, le lieutenant-colonel Sani Uba, a indiqué que les soldats avaient abattu l’assaillant avant qu’il ne fasse davantage de victimes. 
Selon l’armée, plusieurs soldats ont été blessés, mais aucun décès n’a été officiellement enregistré. Le kamikaze serait un membre présumé du groupe jihadiste Boko Haram, soupçonné d’avoir rejoint la zone depuis les monts Mandara. 

Un mode opératoire moins fréquent ces dernières années 

Les attentats-suicides ont été largement utilisés par Boko Haram au plus fort de l’insurrection islamiste, il y a plus de dix ans. Ce type d’attaque s’est toutefois raréfié ces dernières années, bien que les groupes armés demeurent actifs dans certaines zones reculées du nord-est nigérian. Selon un chasseur local, Bukar Aji, l’assaillant s’est approché des soldats avant de déclencher un engin explosif dissimulé sur son corps. 

A lire aussi : Nigeria : 100 écoliers kidnappés libérés, selon la présidence
 

Les monts Mandara, refuge historique des jihadistes

 La ville de Pulka est située à proximité des monts Mandara, une région montagneuse et difficile d’accès à cheval sur le Nigeria et le Cameroun. Cette zone échappe en partie au contrôle des autorités et a longtemps servi de refuge aux combattants de Boko Haram et à ses factions dissidentes. 
Malgré les opérations militaires menées par l’armée nigériane et ses alliés régionaux, l’insécurité persiste dans cette région frontalière stratégique. 
 

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