Le Nigeria a balayé samedi 18 octobre les rumeurs d’un coup d’État en préparation. Dans un communiqué, le directeur de l’information de la Défense, Tukur Gusau, a qualifié de « totalement fausses » les informations selon lesquelles une dizaine d’officiers auraient été arrêtés pour tentative de renversement du président Bola Tinubu.
Les médias Sahara Reporters et Premium Times avaient affirmé qu’au moins seize militaires faisaient l’objet d’une enquête pour leur implication présumée dans un projet de putsch.
Une confusion autour des arrestations
Début octobre, l’armée nigériane avait effectivement annoncé l’arrestation de 16 officiers pour “problèmes de discipline”, sans plus de précisions.
Selon les deux publications, ces interpellations seraient liées à une tentative de coup d’État — une version que l’armée rejette catégoriquement. « Aucune preuve ne soutient ces allégations », a insisté le porte-parole militaire, appelant les médias à la prudence.
Un pays marqué par l’instabilité
Le Nigeria, première puissance démographique d’Afrique, garde un souvenir sensible des putschs militaires qui ont rythmé son histoire depuis l’indépendance.
Depuis 2009, l’armée fait face à l’insurrection du groupe jihadiste Boko Haram dans le nord du pays. Ce conflit a causé plus de 40 000 morts et 2 millions de déplacés, selon l’ONU, et continue d’éprouver les forces armées.
Tinubu sous pression
Élu en 2023, le président Bola Tinubu affronte un contexte difficile : inflation galopante, mécontentement populaire et défi sécuritaire persistant.
Face aux rumeurs, le pouvoir veut afficher sa stabilité. « L’armée reste loyale à la République et à son chef suprême », a insisté le communiqué officiel.
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